Les IAA en phase avec leurs consommateurs
Les industries alimentaires semblent dans l'ensemble avoir une bonne compréhension des attentes des Français à leur égard. C'est ce que révèle un sondage réalisé en septembre par la Sofres Etude réalisée les 6 au 7 septembre auprès de 1000 personnes et du 6 au 14 septembre sur un échantillon national de 250 chefs d'entreprise.pour l'association nationale des industries alimentaires, présenté hier lors des premières assises de l'alimentaire (lire page 3).
Ses résultats confirment le sentiment selon lesquels les Français considèrent dans une grande majorité (62%) manger mieux qu'il y a quelques années. Ils reconnaissent les progrès réalisés par les industriels en matière de contrôles sanitaires, de variété et d'information. En revanche, ils se montrent assez sévères sur la qualité des ingrédients et le goût des produits qui se sont dégradés pour respectivement 37% et 35% des sondés. Autre bémol, les industriels sous-estiment l'importance accordée par le public au respect de l'environnement (cité comme une priorité par 56% des interviewés), à la lutte contre l'obésité (pour 57% des interviewés) et à la clarté de l'étiquetage (47%). A l'inverse, ils surestiment légèrement celle accordée aux labels de qualité (seulement 31%) et à l'information sur la présence d'OGM (33%).
Contrairement à ce que certaines associations de consommateurs laissent entendre sur l'obésité et de la santé en général, les Français ne sont pas à la recherche de bouc-émissaires. Si 51% des personnes interrogées pensent qu'un repas idéal est un repas sain et équilibré, seuls 39% attribuent les causes de l'obésité à des aliments trop riches et 34% aux publicités pour les produits alimentaires destinés aux enfants contre 71% au temps passé devant la télévision et au manque d'activités sportives. De quoi conforter les industriels dans leur optimisme : 69% le sont pour l'avenir de leur entreprise et 94% pensent que l'image des produits français est un atout sur le marché français.
Cet optimisme ne s'accompagne toutefois pas de promesses en matière d'emplois : seuls 20% des entreprises pensent augmenter leurs effectifs dans les mois à venir et 9% d'entre elles envisagent de se développer à l'international via des implantations directes à l'étranger.