Les huiles sont au plus haut
La tendance reste très ferme pour les oléagineux. Ce sont les huiles qui mènent la danse en bénéficiant de la hausse du pétrole et de l’effet dollar. L’ambiance de ce début de semaine est cependant plus attentiste, avant la publication par l’USDA de son dernier bilan.
Le cours de la graine de soja à Chicago, après cinq séances relativement calmes, a enregistré à nouveau une hausse significative (3 %) jeudi dernier. La mise en œuvre d’un nouveau plan de relance de la croissance économique par la Réserve fédérale américaine (Fed) détourne les cambistes du dollar. La crainte de l’inflation incite les investisseurs à acheter des matières premières libellées en dollar, avec en tête le pétrole. Les huiles végétales, palme, soja, colza et tournesol entrent dans la fabrication du biodiesel et réagissent fortement aux variations du pétrole. Elles profitent donc de la hausse de ce dernier pour continuer sur leur tendance haussière.
La Niña perd en intensité
Le soja américain n’avait pas besoin d’une baisse du dollar pour parvenir à s’exporter ! Même si la Chine a moins fait parler d’elle la semaine dernière, les opérateurs s’attendent à une nouvelle révision à la hausse des objectifs d’export dans le prochain rapport de l’USDA. La campagne commerciale sud-américaine touche à sa fin. Les stocks sont faibles, la cadence des exportations diminue, il devient quasi impossible de trouver des vendeurs pour de la marchandise disponible. Les acheteurs vont devoir maintenant se satisfaire de l’origine nord-américaine et attendre le printemps pour retrouver des offres concurrentes en provenance des pays du Mercosur.
Seule bonne nouvelle pour les importateurs, la Niña perd en intensité. Des pluies bénéfiques sont venues arroser plusieurs régions brésiliennes et les semis progressent dans des conditions toujours jugées satisfaisantes en Argentine. Pour le moment, le marché ne réagit guère à cet élément baissier et semble plus sensible aux paramètres haussiers comme la concurrence entre maïs et soja aux États-Unis.
Les fabricants d’aliments sont peu couverts
Selon l’Unip, sur le marché français du pois standard, la demande intérieure a été plutôt discrète au mois d’octobre, avec quelques petites affaires sur novembre ou novembre-décembre, mais rarement à partir de janvier. Les fabricants d’aliments sont d’ailleurs peu couverts sur le début de l’année 2011.
Malgré une hausse sensible des prix du blé meunier en portuaire la semaine passée, dans le sillage de Chicago, mais plus modérée en blé fourrager, les cours du pois ont peu évolué, dans un contexte toujours très ferme en tourteau de soja. Le départ Eure-et-Loir se traitait le 2 novembre à 215 euros la tonne pour du novembre-décembre.
En pois jaune pour l’export vers les pays tiers, un acheteur s’est manifesté ce mardi à 220 €/t pour un niveau vendeur de 225 €/t en rendu Rouen sur du novembre-février.
En féverole récolte 2010 qualité alimentation humaine pour l’export, l’activité a été épisodique en octobre et pour de petits lots. Acheteurs et vendeurs sont peu présents. Le rendu Rouen se situe à 260 A-265 V euros la tonne pour du novembre-décembre.