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Les fruits et légumes font du charme aux jeunes

Considérés comme chers, les fruits et légumes frais doivent séduire en priorité les enfants.

Engagé depuis plusieurs années, le Plan national nutrition santé commence a priori de porter ses premiers fruits, mais timidement, puisque 90 % des Français ne respectent pas ses préconisations. C’est la première explication qu’a donné entre autres éclairages sur la consommation de fruits et légumes, Pascale Hebel, directrice de la consommation du Centre de recherche et d’observation des conditions de vie (Credoc) lors d’Europêch’ à Perpignan, les 4 et 5 mai derniers, en précisant que les volumes progressaient, notamment en GMS. Pour autant, ce sont bien les cordons de la bourse qui font évoluer la consommation de fruits et légumes, la baisse de pouvoir d’achat de ces derniers mois provoquant dans les ménages des arbitrages budgétaires défavorables à l’alimentation.

Des moeurs alimentaires difficiles à changer

Les fruits et légumes font d’ailleurs partie des produits qui semblent les plus chers au consommateur, impression ou sentiment néfaste qui leur permettent de se hisser aux premières places des produits considérés comme « inabordables » par les consommateurs, devant la viande bovine qui a longtemps occupé cette place peu enviable.

À ce facteur handicapant vient s’ajouter la concurrence accrue des produits transformés. C’est bien sûr les jeunes générations, et parmi les plus jeunes d’entre eux qu’il faut faire maintenant porter les efforts de communication expliquait-elle ensuite, puisqu’il est aujourd’hui avéré qu’on ne mange pas plus de fruits et légumes en vieillissant, que notre comportement alimentaire reste conforme au modèle que nous avons connu dans notre plus jeune âge. En guise de travaux pratiques sur ce thème, Antonio Badia, de Catalonia Qualitat, est venu ensuite présenter les efforts menés depuis 1992 (!) par les producteurs de la communauté autonome pour séduire justement les jeunes. Plusieurs campagnes ciblées principalement sur les préados et les enfants d’écoles primaires ont ainsi eu lieu permettant de sensibiliser par exemple en 1996 36000 écoliers aux vertus de la pomme. Des campagnes qui s’appuient notamment sur des sortes de radio-crochet ou sur l’image de sportifs.

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