Les fromages veulent faire leur trou à l'export
Les exportations françaises de fromage restent très concentrées sur le marché européen, pourtant très mature. Alors que les pays tiers voient leur demande croître régulièrement en produits laitiers, les industriels français peinent à se faire une place sur ces marchés où la consommation de fromage n'est pas une habitude gastronomique. Soutenu financièrement par l'Union européenne et FranceAgriMer, le Centre national interprofessionnel de l'industrie laitière (Cniel) a mobilisé des fonds depuis 2009 pour promouvoir la diversité des fromages français dans un certain nombre de pays cibles, dont les États-Unis, le premier client de la France. Pour autant, les envois restent encore faibles. Sur les 636 000 tonnes de fromages exportées par la France en 2013, seules 100 000 tonnes étaient destinées aux marchés des pays tiers. Devenue le premier exportateur mondial de fromage en volume et en valeur, l'Allemagne s'avère une concurrente redoutable. L'Italie, les Pays-Bas ou la Nouvelle-Zélande en sont trois autres. Car si la demande internationale en produits laitiers ne cesse de progresser, ce sont surtout les ingrédients laitiers et les fromages, de type mozzarella, destinés à l'industrie ou à la restauration, qui tirent leur épingle du jeu. Dans ce contexte, les fromages français tentent de monter en puissance sur une cible haut de gamme, moins volumineuse, mais peut-être plus valorisée.