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Les fromages s’exportent bien

Si les fabrications fromagères françaises ont globalement stagné, les exportations ont permis de finir l’année 2011 avec un solde commercial positif en progression de 10 % en volume à 360 000 tonnes. La consommation des ménages est restée, quant à elle, stable.

Avec des cours bien orientés sur les coproduits laitiers tout au long de l’année 2011, les industriels ont quelque peu ralenti leurs fabrications fromagères, privilégiant la production d’ingrédients laitiers (poudre de lait, caséine et lactosérum). Alors qu’elles avaient retrouvé le chemin de la croissance en 2010 (+5 %), grâce à l’amélioration de la compétitivité française par rapport à ses partenaires européens, les fabrications fromagères ont de nouveau stagné l’année dernière. Les situations restent contrastées d’un marché à l’autre et suivent plus ou moins les tendances de consommation. Si les fabrications de fromages frais ont reculé de 3 % sur les onze premiers mois de l’année 2011, selon le bilan du département économie de l’Institut de l’élevage, celles des pâtes pressées cuites, comme l’emmental et le comté, sont restées dynamiques (+8 %). Quant au marché des pâtes filées (comme la mozzarella), le dynamisme de la demande internationale a poussé les industriels à augmenter leur fabrication (+13 %). La hausse du prix du lait a eu une répercussion sur les prix de détail des fromages, dont la consommation en valeur a connu une progression de 2 %. En revanche, les volumes commercialisés sont restés quasiment stables (+0,4 %). Les tendances de consommation perdurent avec des pâtes pressées cuites en progression, des pâtes molles toujours en lent déclin et des pâtes persillées et non cuites stables.
Comme ces dernières années, la bonne nouvelle est venue, en 2011, des échanges commerciaux. Le solde commercial des fromages français est positif depuis de nombreuses années, mais il a été particulièrement dynamique sur les douze derniers mois.

Des positions renforcées en Allemagne

Entre 2010 et 2011, le solde commercial a progressé de 10 %, dépassant de 20 000 tonnes le bon niveau de 2008,  avec 360 000 tonnes. En valeur, l’excédent commercial se situe légèrement au-dessus de 1,6 milliard d’euros (niveau atteint en 2008). D’un côté, les importations ont plutôt stagné à 275 000 tonnes, tandis que les exportations ont progressé de 6 % à 677 000 tonnes. La France a notamment renforcé sa présence sur le marché allemand où les expéditions ont crû de 9 % à 145 000 tonnes. L’évolution de la demande russe a également été un élément non négligeable dans la performance des exportations, même si la France n’a évidemment pas été le seul pays européen à en profiter. Les importations françaises, elles, sont restées stables en provenance d’Allemagne, en baisse depuis les Pays-Bas, mais ont progressé à partir de l’Italie, son troisième fournisseur.
Les fromages frais ont confirmé leur rôle de première catégorie exportée, avec des volumes expédiés en hausse de 12 % à 240 000 tonnes en 2011, tandis que les pâtes molles ont piétiné à 175 000 tonnes et que les pâtes pressées cuites ont marqué le pas à 37 000 tonnes.

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