Les fromages d’appellation de Franche-Comté s’unissent
Les Marchés : Pourquoi avoir pris l’initiative de ce regroupement ?
Claude Philippe :La plupart des producteurs de lait de Franche-Comté sont multi casquettes et certains livrent pour les quatre AOC. Cela signifie que les intérêts sont communs quel que soit le fromage. Nous allons devoir nous orienter vers un choix qui n’est pas encore fait, celui de choisir notre mode de contrôle par un OI ou un OC. Il était donc important de mutualiser nos efforts afin de réduire les coûts. Mais l’URFAC n’a pas que le seul objectif de la mutualisation des contrôles, cela va plus loin.
L. M. : Quelles sont les ambitions de l’association ?
C.P : De fait c’est un peu une révolution. Nous souhaitons être une instance de réflexion, de travail et de prise de décisions. Au-delà du contrôle, nous devons réfléchir à la recherche scientifique, à la promotion, et initier et développer toute démarche qui permette à notre produit de base, le lait cru, d’être optimisé. Il sera ainsi beaucoup question de technique pour satisfaire le consommateur et lui démontrer que ce produit est de plus en plus apporteur de valeurs nutritionnelles nécessaires à une santé équilibrée.
L.M : Les collectivités territoriales sont-elles parties prenantes et allez-vous vous ouvrir à d’autres produits ?
C.P : La DRAF et le Conseil Régional ont décidé de suivre, mais là n’est pas notre motivation principale. L’image de la région doit beaucoup à ses fromages qui sont le fer de lance de l’alimentaire. Dans un premier temps, nous avons décidé de travailler également avec l’emmental Grand Cru Est-Central qui est Label Rouge et IGP et qui ne participe pas aux mêmes contrôles que nous. Pour l’instant, nous restons entre fromagers car les données sont différentes pour les autres produits.
L’URFAC en chiffres Production totale : 70 000 tonnes dont : Mont d’Or : 4 300 tonnes Bleu de Gex : 6 000 tonnes Morbier : 8 000 tonnes Comté : 52 000 tonnes Emmental Est-Central : 4 500 tonnes