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Les fromageries Bel s'en sortent malgré une stratégie risquée

Propriétaires de nombreuses marques à la renommée internationale (Babybel, Leerdammer, la Vache qui rit, Port Salut), les fromageries Bel viennent de rendre publics les chiffres de l'année 2004. Assez terne pour les grands fabricants français, elle ne s'est pas révélée beaucoup plus productive pour Bel. Les ventes globales ont légèrement reculé, de 2,077 à 2,025 Mdse, une évolution attribuable en partie aux effets de change et à la cession de l'espagnol Manchego. Bel a toutefois de quoi se consoler avec un résultat d'exploitation en hausse (de 104 à 119 Me) ainsi qu'un résultat net part du groupe passé de 22 à 54 Me. Le marché n'a toutefois semblé retenir que la faiblesse des ventes, avec un titre qui oscille autour des 141 e depuis trois mois. La stratégie de Bel, qui consiste entre autres à ne produire ni premiers prix ni MDD, l'exclut de ce segment à forte croissance et pénalise doublement les grandes marques nationales qui font les frais des polémiques sur le pouvoir d'achat. Sur le 4e trimestre 2003, les ventes du groupe avaient amorcé une légère chute, qui semble se prolonger en début d'année, particulièrement sur la France et les pays voisins qui connaissent des atonies de consommations similaires. La dichotomie est forte avec l'activité internationale, tirée par la réussite de Bel au Moyen-Orient et aux États-Unis, ou les vertus de la Vache qui rit dans les régimes diététiques et amincissants ont fait bondir les ventes, jusqu'à l'épuisement des stocks de la version allégée. La part de l'international (76 % des ventes) permet au groupe d'afficher un RE et un RNGP 2004 supérieurs à 2003, au moment où les ventes en France baissent en volume et en valeur. La rationalisation autour des marques locales et internationales reste à l'ordre du jour, avec la cession de l'activité pâtes molles en Italie, pour une valeur d'environ 30 Me. En ces temps moins florissants pour les entreprises laitières, Bel espère y voir un peu plus clair en élaguant quelques branches.

Rédaction Réussir

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