Les frets secs coulent, le pétrole brut se noie
Les prix des transports de matières premières sèches ont coulé la semaine dernière du fait d'un ralentissement du trafic de minerai de fer et de céréales, tandis que les taux des navires transportant du pétrole brut ont pâti d'une faible activité africaine.
Le Baltic Dry Index (BDI) a fini vendredi à 656 points contre 718 une semaine auparavant, ce qui s’explique par le recul simultané des indices "Capesize" et "Panamax". Le Baltic Capesize Index 2014 a terminé la semaine à 768 points, contre 895 une semaine auparavant. Un surcroît de navires disponibles par rapport aux volumes de cargaisons à transporter a constitué la principale raison de cet effritement. Dans l'Océan Pacifique, le trafic de minerai de fer de l'Australie vers la Chine s'est révélé peu vigoureux, avec seul Rio Tinto de véritablement actif parmi les géants miniers influents sur le marché. L'activité sur une autre importante route maritime à destination de la Chine, celle en provenance du Brésil, a aussi été mitigée. Le Baltic Panamax Index a terminé lui aussi en baisse vendredi à 692 points contre 827 une semaine avant. L'ensemble des routes concernées a subi une diminution des tarifs, avec un net repli du côté de l'Océan Atlantique, les exportations céréalières au départ de l'Amérique latine ne suffisant pas à équilibrer le marché.
Du côté des pétroliers, l'indice Baltic Dirty Tanker Index a terminé vendredi en baisse à 541 points contre 582 la semaine précédente. La demande en VLCC a souffert d'un apaisement du marché au Moyen-Orient. En Afrique de l'Ouest, des producteurs ont déclaré la force majeure, signifiant qu'ils risquent de ne pouvoir fournir le pétrole prévu. L’activité de cette région devrait être réduite. Les tarifs vont y souffrir de surcroît de la mise sur le marché de tankers laissés en rade par la mollesse du trafic au départ du Moyen-Orient. Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI) a terminé pour sa part quasi inchangé à 465 points vendredi contre 463 sept jours auparavant.