Les Fraudes traquent la francisation des fruits et légumes étrangers
En 2004, dans le cadre de contrôles de la qualité des fruits et légumes, la DGCCRF a effectué 3000 rappels de réglementation et dressé près de 1500 procès-verbaux, soit moitié plus qu'en 2003 (1474 contre 953). « Les anomalies les plus nombreuses se rencontrent au stade de la distribution», écrivent Les Fraudes dans leur synthèse. Elles ne portent pas tant sur les problèmes de qualité (maturité insuffisante, défauts physiologiques...) que sur les anomalies d'étiquetage (étiquetage incomplet, fausses indications de variété, de calibre, de catégorie, etc). « Si l'intention de frauder ou de tromper le consommateur n'est pas forcément la cause de ces affichages erronés », souligne la DGCCRF, « il n'en est pas toujours de même pour les agrumes traités alors que l'indication d'étiquetage affirmait le contraire ni, surtout, pour la francisation de produits étrangers». Les quantités concernées par la francisation ne sont pas négligeables. Le département des Pyrénées-Orientales a pu ainsi mettre à jour la francisation de 450 tonnes de pêches et nectarines espagnoles et de 750 kg de champignons de Russie. Parmi les non-conformités sanctionnées, la DGCCRF évoque la publicité promotionnelle non justifiée, le défaut d'affichage de prix ou encore les usurpations d'appellation comme des oignons ordinaires vendus sous l'appellation oignons doux des Cévennes ou des pommes de terre de Bretagne vendues sous l'appellation Ile de Ré. En 2004, 942 constats de non conformité ont été établis (contre 668 en 2003) dont 68 rien que sur le marché Saint-Charles à Perpignan.