Les fraudes épinglent les produits « festifs »
Gare à la qualité des produits présentés comme festifs. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a lancé lundi cette alerte sur son site internet. Bien souvent, les mentions valorisantes, telles que « traditionnel », « à l’ancienne », « truffé », « au foie d’oie et de canard », sont mensongères. Les fraudes ont vérifié leur bien-fondé, notamment au stade de la production. Pas moins de 210 établissements ont été contrôlés. Les analyses ont porté sur 120 échantillons. Elles ont révélé un taux de non-conformité de 44 % 35 rappels à la réglementation et 13 procès-verbaux ont été réalisés !
Les principales anomalies constatées sont dues à un excès d’eau et à des teneurs en produits nobles insuffisantes par rapport aux indications portées sur l’étiquetage. « Le dépassement du taux d’HPD ou d’HPDA, qui traduit un excès d’eau ajoutée, révèle soit un manque de maîtrise de la technologie de production, soit l’intention délibérée d’ajouter de l’eau dans les produits », souligne le message. Une enseigne vendait du « pâté de foie » sous la dénomination « canard farci à la pistache et au foie gras ». Un charcutier mentionnait la présence de foie gras sur des boudins, alors que le produit en comportait moins de 20 %, et un autre détenait des produits fragiles (rillettes…) à température ambiante (+14 °C). La liste ne s’arrête pas là. Un artisan charcutier mettait 0,4 % de truffes dans les rillons boudin blanc, alors qu’il annonçait « truffé à 1 % ». Un grossiste détenait des produits de charcuterie festifs dont la DLC était dépassée (de 1 à 77 jours). Ces problèmes ne se limitent pas aux fêtes de fin d’année, pendant lesquelles les fabricants améliorent généralement leur production. « On observe un tassement de la demande de produits spécifiques aux fêtes de fin d’année (boudin blanc, préparations à base de foie gras, galantines…). En conséquence, leur élaboration a tendance à s’étaler tout au long de l’année, notamment pour ce qui concerne les charcutiers industriels», note la DGCCRF. Face à un taux de non-conformité aussi élevé, celle-ci en conclut que « les services de contrôles doivent rester vigilants, notamment sur l’utilisation des mentions d’étiquetage valorisantes».