Aller au contenu principal

Les fondamentaux ne résistent pas

À une situation de plus en plus confuse au Moyen-Orient s’ajoute désormais la catastrophe japonaise, provoquant un retrait des investisseurs qui accélère la dégringolade des cours tant sur les marchés à terme que physique.
Le séisme qui s’est abattu sur le Japon, faisant craindre un retrait à court terme des achats céréaliers, en particulier de maïs dont ce pays est gros importateur, s’ajoute à une situation de plus en plus confuse au Moyen-Orient. Les fonds d’investissements ont donc poursuivi leur désertion des marchés à terme de matières premières agricoles. Déjà, entre le 8 février et le 1er mars, l’abandon des positions sur le contrat blé sur les places américaines avait atteint 59 %. Ce retrait des investisseurs accélère la dégringolade des cours tant sur les marchés à terme que physique. Lundi, Euronext a clôturé en baisse de 6,25 euros pour le contrat blé échéance mai, le marché physique s’alignant avec un prix du blé standard rendu Rouen à son plus bas niveau depuis la mi-novembre, après avoir flambé en janvier à 275 euros.

Le maïs suit le blé

Le maïs a suivi la voie baissière du blé, abandonnant lundi en clôture 5,50 euros sur Euronext, ce qui se répercute sur les transactions de gré à gré. En revanche, Chicago s’est consolidé sous l’effet de bonnes exportations de blé et de maïs. L’orge, bien que non concernée par les marchés à terme, est entraînée par le courant baissier (voir les dernières cotations dans la colonne ci-contre).
Deux rapports étaient attendus cette semaine, dont certains observateurs pensaient qu’ils pouvaient interférer sur le marché ; il s’agissait des bilans de FranceAgriMer et du rapport de l’USDA (département américain de l’Agriculture) sur l’état de l’offre et de la demande mondiales de céréales. Concernant le premier, rappelons qu’il s’est signalé par la prévision d’une nouvelle augmentation des exportations de blé vers les pays tiers de 500 000 tonnes. Cette augmentation devrait être compensée en partie par une diminution des sorties vers les pays tiers et une augmentation sensible de la collecte.

Le stock final progresse pour la campagne 2010-2011

Quant au rapport de l’USDA, il n’a pas eu l’effet haussier que certains opérateurs en attendaient. Au contraire, puisqu’il a révisé en hausse ses prévisions de production mondiale de blé pour cette campagne, à 647,6 millions de tonnes contre 645,41 millions de tonnes le mois précédent.
Le stock final est également revu à la hausse à 181,9 millions de tonnes contre 177,77 millions de tonnes prévues le mois dernier. En ce qui concerne le maïs, l’USDA a légèrement revu à la baisse ses prévisions de production mondiale mais a relevé ses estimations de stock final pour la campagne 2010-2011.
Le stock final mondial progresse à 123,14 millions de tonnes contre 122,51 millions de tonnes prévues en février. Les fondamentaux ne sont donc pas bouleversés par cette analyse mais ils ne résistent pas aux facteurs exogènes.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

vaches laitières dans une prairie
Vaches laitières : après un an de flambée, les prix vont-ils vraiment baisser ?

Les prix des vaches laitières ont commencé leur escalade il y a un an. Si un mouvement de baisse automnale se fait sentir, les…

Poulets JA787 aux Pays-Bas. © Hubbard
Poulet standard : y-a-t-il une vraie bascule vers le poulet ECC ?

Alors que le poulet standard est le moteur de la croissance de la production en France, LDC et Galliance ont annoncé s’engager…

Poule de réforme en élevage sol
Poules de réforme : comment les abattoirs s’adaptent à la baisse de l’offre ?

Les abattages de poules pondeuses de réformes reculent depuis 2021. Entre grippe aviaire, allongement des durées de pontes et…

bateau porte conteneur a quai
Bovins : des exportations en baisse de 13 %, des importations en hausse de 6 % au niveau européen

Le solde du commerce extérieur de la filière bovine européenne s’est fortement dégradé au premier semestre 2025, alors que l’…

pièce de boeuf argentin
Comment le bœuf argentin gagne les boucheries de France

Le succès des restaurants de bœuf argentin à Paris s’étend aux boucheries de luxe. Sa notoriété en Europe est soignée en amont…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio