Les exportations de bœuf argentin au plus bas
Avant de participer au Sommet UE-Amérique latine qui vise à renforcer les relations économiques entre les deux zones, Jean-Marc Ayrault s’est rendu en Argentine, vendredi 25 janvier. L’occasion pour Les Marchés de faire le point sur le commerce en berne d’un produit emblématique d’Argentine. Le pays a exporté 160 000 t de viande bovine en 2012, contre 600 000 t quelques années plus tôt. Le cheptel bovin argentin a diminué de 60 à 51 M de têtes sur la période 2005-2012. Le taux de change peso-dollar établi par le gouvernement en-dessous du taux de change réel du marché pénalise également les exportateurs. « Avec un dollar à 4,17 pesos, nous affrontons des coûts de production ayant pour base le taux du marché autour de 7 pesos », raconte un exportateur. « Nous sommes devenus moins compétitifs que les Brésiliens et les Uruguayens à cause du facteur monétaire et de la taxe à l’export de 15% appliquée sur les viandes fraîches. En viandes cuites, taxées à 5%, segment de marché ultra compétitif avec les États-Unis comme concurrent, nous avons également perdu des marchés », dit-il. Seul le contingent Hilton reste rémunérateur pour les patrons d’abattoirs y ayant accès. La chaîne de restauration allemande Block House est ainsi le meilleur client du 2e abattoir d’Argentine. Le premier, Swift, racheté par JBS en 2007, ne parvient pas à écouler du bœuf argentin vers Rotterdam.