Les eurodéputés s’attaquent aux fraudes alimentaires
La députée néerlandaise Esther de (Parti Populaire) vient de transmettre à la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI) un projet de rapport d’initiative sur « la crise alimentaire, la fraude dans la chaine alimentaire et son contrôle » en vue d’une proposition de résolution du Parlement européen. Parmi les recommandations se trouvent « un étiquetage clair et transparent entre entreprises » et l’enregistrement de tous les opérateurs du secteur, y compris les négociants et entrepôts frigorifiques. Quant à l’étiquetage de l’origine à l’attention du consommateur, le rapport souligne qu’il « ne constitue pas un outil de lutte contre la fraude alimentaire ». Alors que Bruxelles prépare ses conclusions sur l’étiquetage des viandes, Corinne Lepage (Alliance libéraux et démocrates), autre membre de la commission ENVI, a au contraire affirmé hier dans un communiqué le besoin d’un « étiquetage complet », portant sur toutes les espèces et les ingrédients des produits transformés. Mme Lepage regrette par ailleurs que le rapport de sa consœur n’aborde pas les végétaux, pesticides et OGM. « Je souhaite que les fruits et légumes importés des pays tiers puissent faire l’objet d’un bannissement en cas de fraudes répétées provenant des opérateurs de ces pays », déclare-t-elle, appelant à exiger de ces derniers un « système de traçabilité efficace ».