Les enseignes signent avec le monde agricole
Les contrats tripartites, noués entre des distributeurs, des industriels et des agriculteurs, sont recherchés dans toutes les filières. Le distributeur de surgelés Thiriet en a mis en place pour offrir une viande bovine aux oméga 3 ; les commerçants U ont fait de même dans le porc biologique. McDonald’s en fait un principe depuis dix ans pour ses salades, coupes de fruits, petits pains et viandes. McKey, fournisseur de McDo en steak haché surgelé, cherche à pousser la contractualisation en viande bovine qui « reste un marché de cueillette », selon le responsable des approvisionnements de Keystone Foods Europe. Les éleveurs partenaires de McKey s’étaient engagés en masse pour 2013 et vont encore engraisser des jeunes bovins pour les fabrications de 2014. La multiplication des contrats tripartites aura un effet stabilisateur sur les prix et les marges : cela fait l’unanimité. Serge Papin, PDG de Système U, veut croire à ce « changement d’état d’esprit » dans la distribution. « Nous devrons avoir de nouvelles compétences, plus d’ingénieurs alimentaires que d’acheteurs », a-t-il osé à une table ronde de l’IFLS sur le dialogue entre IAA et GMS. Au même débat, Thierry Blandinières, directeur général du groupe coopératif Maïsadour, a appelé de ses vœux un « cercle vertueux de la gestion des marges dans les MDD », qui dépend selon lui de la reconstitution des marges de la grande distribution sur les grandes marques industrielles.