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Les élus sollicités pour dire oui aux fruits et légumes

Pour enrayer la chute de la consommation des fruits et légumes frais, l’interprofession lance une «charte fruits, légumes et société» qu’elle compte adresser et faire signer au maximum d’élus nationaux et locaux.

« Article 8. Les politiques publiques doivent [...] encourager la population française à consommer entre 5 et 10 fruits et légumes par jour. Article 9. Les fruits et légumes frais doivent être accessibles à tous [...]. Article 10. Les fruits et légumes frais doivent être disponibles à proximité des lieux de vie, de circulation et de consommation de la population.» Voici quelques morceaux choisis de la charte d’engagement fruits, légumes et société, initiée par l’interprofession des fruits et légumes frais (Interfel) et l’agence pour la recherche et l’information en fruits et légumes frais (Aprifel), présentée mercredi soir au Sénat. Jean-Michel Cohen (nutritionniste), Alain Passard (chef de l’Arpège), Bernard Cressens (directeur scientifique du WWF), Henri Pujol (président de la ligue contre le Cancer), Jean-Marie Le Guen (président du groupe obésité à l’Assemblée nationale) et Daniel Soulage (président de la section fruits et légumes du Sénat)... Tous ont signé à l’occasion d’une grande manifestation organisée dans les luxueux salons de Boffrand de la présidence du Sénat. Seuls manquaient les paraphes des ministres Christian Jacob et Dominique Bussereau, absents pour cause de dissolution du gouvernement. Avec cette charte -qui fait peut-être un peu doublon avec celle des villes actives du PNNS- la profession entend impliquer davantage les élus locaux et acteurs privés dans une politique d’incitation à la consommation aux fruits et légumes. « Nous appelons l’ensemble des responsables de notre pays à prendre les dispositions nécessaires pour permettre l’accès aux fruits et légumes dans les écoles, dans les entreprises et auprès du consommateur, en réglant les questions de prix», a déclaré Daniel Soulage.

Une campagne d’intérêt général

Dans le courant du mois de juin, 7000 mailings comprenant la charte vont être envoyés aux sénateurs, députés, acteurs ministériels et maires de communes de plus de 10000 habitants. Une deuxième vague ciblera des chefs d’entreprises. En parallèle, Denis Onfroy, président d’Interfel, a milité pour la mise en place de compagnes de promotion pour accompagner l’arrivée des nouvelles productions de saison. Et d’ajouter : « renforcer les moyens financiers pour promouvoir la consommation des fruits et légumes frais est une urgence nationale». A ce propos, l’objectif sous-jacent de la charte est d’obtenir un label « de campagne d’intérêt général» pour les campagnes collectives de la filière. Obtenu en 2003 par l’association Max Havelaar-France, ce label attribué par le premier ministre permet d’obtenir des diffusions gratuites et des tarifs préférentiels sur les radios et les télévisions publiques.

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