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Les éleveurs porcins brandissent un pacte pour avoir la paix

Afin de calmer ses opposants, la profession lance un pacte. Les porcheries se veulent durables en termes économique, environnemental et social.

«Quand il s’agit de créer ou de faire évoluer un atelier, nos éleveurs rencontrent les pires difficultés. La production porcine a beau respecter la réglementation sur l’environnement, diminuer les nuisances, ça ne suffit pas à acheter la paix », se plaint Jean-Michel Serres, président de la Fédération nationale porcine (FNP). Afin de calmer ses opposants, la profession lance un Pacte pour un développement durable, à destination de l’Etat, des collectivités territoriales et des membres de la filière.

« Ce document politique doit servir de base à des discussions au niveau local, poursuit le responsable syndical. Nos problèmes ne viennent pas tant de la réglementation que de sa libre appréciation sur le terrain. » Constitué d’une vingtaine de pages, le « pacte » s’articule en trois chapitres traitant de la durabilité sous l’angle économique, environnemental ou social. Il repose sur un engagement commun visant à redonner des perspectives aux éleveurs de porcs ainsi qu’à l’ensemble du secteur.

Développer une image positive

Lors de sa présentation le 5 avril dernier au congrès de Rennes (lire nos éditions précédentes), le secrétaire général de la fédération porcine Paul Auffray a tenu des propos alarmants. « Le nombre d’actifs dans notre profession diminue, s’est-il inquiété. Nos bâtiments vieillissent. Tous les éléments sont réunis pour une récession porcine. Il nous faut rebondir pour recréer un avenir à notre production. » Pour lui, « le développement n’est pas seulement lié au volume. C’est avant tout la création de valeur, la fabrication de richesse. »

Le président des producteurs de porcs ne limite pas le caractère durable de l’élevage à la seule question environnementale. Il y intègre des exigences sociales et de rentabilité économique. Paul Auffray a insisté sur la nécessité d’attirer des jeunes et de faciliter leur installation. Mais aussi sur celle d’apprendre à gérer les ressources humaines, dans un secteur où il est de plus en plus difficile de trouver des salariés.

Le pacte représente un moyen de faire reconnaître les efforts des éleveurs. « La Bretagne, plus que toute autre région, est mise en avant sur les questions environnementales, peut-on lire dans le pacte. Les programmes de reconquête de l’eau ont largement commencé à porter leurs fruits. Même si des problèmes subsistent dans quelques bassins versants, la situation évolue favorablement. Les autorités régionales indiquent, dans leurs derniers bilans, que la qualité des eaux s’améliore régulièrement depuis 1999 en Bretagne. Ces bons résultats, qui sont le fruit des efforts consentis par les agriculteurs et notamment les éleveurs de porcs, méritent d’être soulignés. »

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