Les éleveurs d'ovins jouent la traçabilité à fond
La Fédération nationale ovine (FNO) prépare les éleveurs à la généralisation de l'identification électronique, prévue en 2008. « Notre ambition est d'en faire un outil de travail et de développement», a déclaré mercredi le président Bernard Martin, à la veille de son Conseil national. Depuis juillet 2005, les moutonniers et la filière doivent répondre à de nouvelles exigences vis-à-vis de l'identification et de la traçabilité. Cette réforme n'est qu'une étape. La FNO s'est engagée dans un suivi expérimental autour de six projets pilotes d'identification électronique. Elle souhaite maintenant aller au-delà. « Plus que jamais, la production française doit se différencier par rapport à la concurrence,a souligné Bernard Martin. La traçabilité apporte une sécurité sur l'origine et la réglementation sanitaire. Pour l'éleveur, ça peut être un outil de gestion du troupeau, de l'alimentation...».
Interbev ovins, qui réunissait le jour même les présidents régionaux de la Charte ovine, a pour sa part, annoncé la mise en chantier d'une base de données professionnelle.
Vigilance sur les DPU
Cette décision fait suite à une mission au Québec, où l'identification électronique existe déjà. Il s'agit de transposer le système existant Outre-Atlantique. « La base devra traiter à la fois les aspects sanitaires, génétiques et commerciaux,a précisé Emmanuel Coste, président de l'interprofession. Cela améliorera la productivité de toute la chaîne ».
Par ailleurs, le Conseil national de la FNO devait appeler à la vigilance sur l'application des références des moutonniers concernant les Droits à paiement unique, en particulier chez les éleveurs ayant connu une évolution de leur structure et de leur cheptel depuis 2000. Au chapitre des mesures environnementales, la fédération revendique la possibilité pour les moutonniers de continuer à bénéficier du volet environnement par le biais de la PHAE.