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Les eaux-de-vie marchent fort à l’export

La vodka française rencontre un incroyable succès aux États-Unis et ailleurs.

En berne, les eaux-de-vie françaises ? A voir le succès rencontré par le salon Spirit, qui se déroulait jeudi dernier à Paris (lire LM du 8 novembre), les restrictions imposées par la loi Evin et le durcissement de la législation contre l’alcool au volant n’empêchent pas le secteur d’afficher une bonne santé, y compris les traditionnelles eaux-de-vie de fruits, qui constituaient le principal bataillon d’exposants du salon. En 2005, ce sont près de 26 000 hectolitres d’alcool pur d’eaux-de-vie de fruits qui ont été commercialisés, soit 8,4 % de plus qu’en 2004. En tête figure la Poire Williams (11 800 hl), devant le kirsch, la quetsche et la prune et la mirabelle (chacun autour de 3500 hl) et, plus loin, le marc et la framboise (autour de 1500 hl). Les statistiques sont favorables pour ce qui concerne les ventes en France (+13,5%), grâce notamment aux ventes à l’industrie pâtissière, mais aussi à l’export qui représente près de la moitié des ventes.

Peureux n’a pas froid aux yeux

Le dynamisme des ventes à l’exportation constituait d’ailleurs l’une des principales surprises de ce salon, moins en ce qui concerne les spiritueux traditionnels comme le Cognac ou les eaux-de-vie de fruits qu’en ce qui concerne… la vodka, devenue cette année le deuxième spiritueux français exporté (LM du 9/11). Exemple : la distillerie franc-comtoise Peureux (Haute-Saône), leader mondial des eaux-de-vie de fruits. Sous l’impulsion de la demande américaine, l’entreprise a développé une gamme de vodka haut de gammeà base de blé de la Brie, sous la marque Perfect 1864, dont la production a atteint, en moins de deux ans, l’équivalent les volumes de ses eaux-de-vie de fruits : 1 million de cols. « Les Américains recherchent des vodkas typées et aromatiques. Pourquoi viennent-ils les chercher chez nous ? Parce qu’ils considèrent avec justesse que nous avons un savoir faire reconnu dans le domaine des vins et spiritueux. » La gamme arbore d’ailleurs fièrement une fleur de lys sérigraphiée.

La distillerie Peureux n’est qu’un exemple parmi d’autres de ces réussites à l’exportation : Belvedere (désormais dans le groupe Angostura), Grey Goose (Bacardi Martini) ou Idol, de la maison de vins Boisset une vodka à base de raisin. La voie avait été tracée par Hpnotic, liqueur à base de vodka, de cognac et jus naturels de fruits exotiques, élaborée par la Maison de Cognac Merlet, qui rencontre depuis deux ans un succès fulgurant aux États-Unis. Une jeune société de commercialisation, Part des Anges, dirigée par Thierry Richard, va tenter de populariser sur le marché français cette boisson à la couleur bleu azur.

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