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Les distributeurs suisses se fédèrent

Les six acteurs clés du secteur se sont rassemblés en communauté pour défendre leurs intérêts communs.

Le commerce de détail en Suisse serait-il en danger ? Les principales enseignes du marché semblent le penser. Pour protéger leurs intérêts communs, six d’entre elles (Charles Vögele, Coop, Denner, Manor, Migros et Valora) viennent de se rassembler autour de la Communauté d’Intérêt du commerce de détail (CI CDS). « Nous resterons des concurrents aussi bien sur le marché de l’approvisionnement que sur celui de la vente. Néanmoins, nous avons décidé, à l’avantage des consommateurs, de promouvoir une meilleure défense de nos intérêts communs et de présenter un front uni sur les points clés qui menacent notre activité », expliquait Herbert Bolliger, p-dg de Migros, dans son discours inaugural du CI CDS.

Concrètement, la structure assurera la promotion de cette branche en mettant en évidence son poids économique, son rôle en matière d’emploi et sa contribution à la qualité de la vie. Parallèlement, la Communauté jouera également le rôle d’interlocuteur unique sur les questions de politique générale, notamment dans le domaine de la politique agricole de 2011, des accords de libre-échange avec l’UE sur les produits agricoles, des importations parallèles mais aussi de la réforme de la TVA.

Contexte tendu

L’union de ces professionnels s’inscrit dans un contexte économique tendu pour la distribution locale. En effet, depuis quelques années, les enseignes suisses ne sont plus les seules a se partager cet îlot de cherté. Elles doivent désormais composer avec les concurrents internationaux et l’arrivée des hards discounters. L’étude réalisée par le cabinet d’étude suisse Bak révèle que le commerce de détail en suisse génère un chiffre d’affaire de 47 milliards d’euros avec un effectif global de 881 000 personnes dont 348 000 salariés directs.

Le commerce de détail est également le secteur qui emploie le plus de femmes avec environ 13 % des femmes actives helvètes. Enfin, la distribution constitue la branche d’activité offrant le plus de places de formation (14 % des apprentis sont formés dans le secteur).

Rédaction Réussir

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