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Les dégâts du gel se précisent

Alors que le marché s’est mis en sommeil pendant les fêtes de Pâques, les premières estimations de surfaces céréalières se précisent à la baisse. Selon FranceAgriMer, le gel aurait réduit la sole céréalière d’hiver de 450 000 hectares.

Période du 4 au 10 avril. Dans cette période, il faut ouvrir une parenthèse de quatre jours durant laquelle les places de cotations se sont mises en sommeil – trois jours seulement pour la place de Chicago qui a rouvert lundi. Euronext s’était accordé un jour de repos de plus que son homologue américain et ses conditions de redémarrage apporteront une première impression, fragile, sur le réveil des transactions (voir colonne ci-contre). Quant au marché physique, il s’est mis en sommeil depuis vendredi dernier et redémarre timidement.
Les premières estimations de surfaces céréalières établies par FranceAgriMer permettent d’évaluer l’étendue des dégâts causés par le gel. Alors que les estimations du ministère de l’Agriculture au 1er février (il n’en paraît pas en mars) faisaient état d’une sole céréalière d’hiver de 7 Mha, les appréciations de FranceAgriMer ne portent plus que sur 6,55 millions d’hectares (Mha), faisant ainsi passer la progression annoncée début février de + 1,2 % à - 5,7 % ; et encore, la note du ministère ne tenait-elle compte que des céréales d’hiver alors que celle de FranceAgriMer inclut les blés tendre et dur de printemps. Les prochaines observations du ministère de l’Agriculture paraîtront dans quelques jours.
En ce qui concerne les estimations de FranceAgriMer, elles font donc ressortir une sole céréalière de 6,555 Mha contre 6,952 annoncés en février. Le blé tendre (hiver + printemps) tombe de 4,98 à 4,72 Mha, le blé dur (hiver + printemps) reste stable à 417 448 ha, l’orge (hiver + escourgeons) recule de 1,05 Mha à 924 000 ha, soit une baisse de 12,2 %, après une campagne 2011-2012 qui n’était déjà pas frappée du sceau de l’abondance.

Les régions de l’Est les plus touchées

Les régions les plus touchées sont celles de l’Est ; les « régions Onic »
de Nancy, Châlons-en-Champagne, Strasbourg ou Dijon sont taxées respectivement d’une baisse des surfaces de blé tendre de 71,3 %, 25,4 %, 12,3 % et 11,2 %. Pour l’orge, c’est la « région Nancy » qui accuse la plus forte baisse, de l’ordre de 66,7 %, suivie par Dijon avec - 40 % et Châlons-en-Champagne, 25,3 %.
Ces statistiques précoces vont sans doute être aménagées au cours des prochaines semaines, tandis qu’apparaîtront les premières supputations de rendements.
On attend maintenant les estimations de dégâts chez nos voisins de l’Est communautaire, en rappelant cependant que le Copa et le Coceral annoncent une surface céréalière totale pour l’Union européenne à 27 en progression de 1,1 Mha, à 56,7 Mha.
Quant au CIC (Conseil international des céréales), il estime l’aire céréalière mondiale (blé et céréales secondaires confondues) à 540 Mha, en progression de 1,9 %, niveau le plus élevé depuis la campagne 1996-1997.

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