Les cuisinés des sources se donnent de l'air
Transférés en périphérie de Saint-Amand-les-eaux (Nord), Les cuisinés des sources se donnent de l'air. L'entreprise de charcuterie appertisée (chiffre d'affaires : 1,5 million d'euros) a préféré quitter le centre de la station thermale pour prendre une autre dimension. Ses nouveaux locaux, installés en zone industrielle, lui permettent de développer l'activité. Une augmentation de 15 % du chiffre d'affaires est visée. Pour y parvenir, la société nordiste prépare le lancement d'une nouvelle gamme de produits.
« Nous sommes installés en zone industrielle depuis avril, raconte François Delattre, cogérant de l'affaire familiale. 1,2 million d'euros ont été investis. Les anciennes installations étaient trop exiguës, à la limite des normes. Faute de place, il fallait louer un bâtiment à 5 km pour le stockage et l'expédition. Tout est maintenant réuni». La surface disponible est de 1 000 m2, soit le double de celle d'avant.
Les cuisinés des sources sont axés sur les spécialités régionales. Leur produit phare est le potjevlesch, qui pèse environ 60 % des volumes. La gamme comprend aussi le filet mignon de porc au camembert et cidre, la carbonnade flamande, le poulet au maroilles, la pintade au spéculos. Toute la production est conditionnée dans des verrines de 200 grammes à 1 kg. A peu près 2 000 pots sont fabriqués chaque jour. « Une nouvelle gamme sera lancée dans quelques mois», annonce François Delattre.
Capacités doublées
Le nordiste espère ainsi déborder de sa zone de prédilection, constituée par le Nord Pas-de-Calais et dans une moindre mesure la Picardie. Sa cible englobe désormais toutes les régions au nord de Paris. La Belgique semble plus difficilement accessible. Outre-Quiévrain, le potjevlesch est préparé différemment et vendu en frais. Il n'est pas assimilé à un produit spécifique de la Flandre française. Les cuisinés des sources sont présents en grande distribution et chez les grossistes, ces deux débouchés pesant respectivement 35 % et 20 % des ventes. Les petits détaillants et la restauration contribuent à l'autre moitié du chiffre d'affaires.
« Notre capacité de production est doublée, affirme-t-il. Le développement passera par une mécanisation accrue. Aujourd'hui, la fabrication reste très artisanale et manuelle. C'est de la cuisine mise en bocal». Des investissements d'environ 100 000 euros sont envisagés pour l'an prochain. La décision sera prise en famille. Elle détient une grosse part du capital, le reste étant aux mains de la société Saint Géry, spécialiste de la charcuterie fraîche.