Les crémiers-fromagers accèdent au statut d’artisan
crémier-fromager vient d’être créé.
La formation débutera en septembre 2018.
Jusqu’à une date récente, le certificat de qualification professionnelle (CQP) de vendeur-conseil était le seul titre professionnel du secteur. Il a permis à 130 jeunes de se former l’année dernière, insuffisamment pour répondre aux besoins de la profession. À l’issue d’un long combat de la part de la profession, le dispositif de formation a été renforcé avec la création en juillet 2017 d’un diplôme d’État, un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) « crémierfromager », qui va ouvrir une nouvelle voie d’accès au métier. La formation en un an ou en deux ans, en alternance ou continue, sera dispensée à partir de septembre 2018. Le cursus va également permettre aux patrons fromagers de former leurs collaborateurs. La volonté de la profession de mieux encadrer l’exercice du métier a été récompensée par l’ouverture en 2015 du statut d’artisan aux crémiers-fromagers, à condition que ceux-ci s’inscrivent au répertoire des métiers dans une chambre de Métiers et de l’Artisanat, et soit de disposer d’un diplôme de niveau V (CAP ou BEP) soit de pouvoir faire valoir six ans d’ancienneté au registre de métiers. La profession s’enorgueillit également depuis 2000 de la création d’une classe Fromager au sein du concours Meilleur ouvrier de France (MOF). L’organisation du prochain concours a cependant donné lieu à un différend important entre les professionnels, qui participent à l’organisation pratique des épreuves, et le comité d’organisation du concours MOF, le COET, dépendant de l’Éducation nationale. Le 2 mars dernier, le comité a annoncé le report des épreuves qualificatives et la dissolution du jury, reprochant à la fédération des fromagers de vouloir « se substituer à lui » dans l’organisation. Des accusations réfutées par la fédération dans un communiqué cosigné avec le Cniel et le Cnaol dans lequel elle affirme ne souhaiter « en aucun cas se substituer au COET dont elle reconnaît l’entière autorité sur l’organisation du concours ». La fédération entend cependant que « l’appui et l’expertise qu’elle apporte pour l’organisation des épreuves soit au service d’une compétition d’excellence (…) ».