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Les cours repartent à la baisse

Après une période de forte hausse, le complexe oléagineux marque un net retrait. Les prises de bénéfices des opérateurs, les inquiétudes sur la santé de l’économie mondiale et une fenêtre climatique favorable aux cultures expliquent l’ampleur du phénomène.
Aux États-Unis, le soja est en nette baisse en ce début de semaine. Pourtant sur la scène internationale, l’activité reste importante puisque la Chine a acheté 165 000 tonnes de soja d’origine américaine, portant le total vendu la semaine dernière à 445 000 tonnes. Et l’Iran, toujours sous embargo de l’ONU, aurait acheté 275 000 tonnes de tourteau de soja indien. Malgré cette bonne activité, les marchés agricoles comme les autres places financières regardent avec anxiété du côté de l’Europe et s’inquiètent de la conjoncture mondiale en général.
L’inquiétude pour la dette européenne est progressivement revenue sur le devant de la scène, avec l’Espagne qui est désormais au centre de l’attention. Le taux d’intérêt de ses emprunts obligataires à dix ans frôle les 6 %, un niveau difficilement viable à terme, d’autant que ce pays est en récession.

Ralentissement de la croissance chinoise

Les marchés agricoles sont aussi préoccupés par le ralentissement de la croissance chinoise. Le produit intérieur brut de la deuxième économie mondiale a augmenté au premier trimestre de 8,1 % sur un an, ralentissant pour le cinquième trimestre consécutif. Il faut remonter au deuxième trimestre 2009, en pleine crise financière mondiale, pour trouver plus bas niveau de croissance (7,9 %).
De plus, le pétrole pèse à la baisse sur les cours. Lundi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s’échangeait à 119,98 dollars, en baisse de 1,23 dollar par rapport à la clôture de vendredi.

Les fondamentaux restent solides

Ceci étant, les fondamentaux demeurent extrêmement solides. Les estimations de productions sud-américaines ont été revues en nette baisse, de près de 5 millions de tonnes (Mt) entre l’Argentine, le Brésil et le Paraguay. Avec des récoltes avancées à 13 % pour l’Argentine et 72 % pour le Brésil, ces chiffres ne devraient plus apporter de grosses surprises. Ainsi, ces nouvelles estimations portent la production mondiale à 245 Mt, soit 24 Mt de moins que la campagne dernière ! Face à cela, les demandes ne tarissent toujours pas : on a assisté à un quasi-triplement de l’utilisation de biodiesel aux États-Unis d’octobre 2011 à février 2012 par rapport à l’année dernière. Par ailleurs, la demande chinoise tire toujours les exportations : elle serait de 15 % supérieure à celle de l’année dernière sur les quatre premiers mois de 2012, répondant non seulement à une augmentation des besoins en tourteaux, mais aussi à une hausse des stocks en prévision d’une campagne 2012-2013 tendue.
Le ratio de prix maïs-soja aux États-Unis a atteint son maximum (à 2,5) début avril, et reste stable depuis : les marchés cherchent donc à acheter des surfaces de soja au détriment de celles du maïs. Cependant, d’après les principaux analystes, les surfaces gagnées seraient marginales.

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