Les cours du colza se stabilisent

La graine de colza, après avoir bien progressé dans le sillage des huiles et surtout de celles de palme, se consolide et se stabilise. De l'avis des triturateurs, la graine se fait rare. Les agriculteurs stockeurs sortent leurs derniers lots de culture et savent maintenant qu'ils n'ont plus intérêt à reporter. Les évolutions journalières se font essentiellement dans le sillage du pétrole qui hésite lui aussi après être repassé au-dessus des 40 dollars le baril. La réunion de l'Opep du 17 avril sur un éventuel contingentement de la production a, de l'avis des observateurs, peu de chance d'aboutir. En Malaisie, si les exportations d'huile de palme vont bon train, la récolte du mois dernier, loin d'être catastrophique, s'est avérée supérieure à celle de l'an dernier.
Soja : récolte retardée en ArgentineLes ventes nord-américaines de soja tournent au ralenti. C'est le Brésil qui s'impose alors que les récoltes sont réalisées à hauteur de 84 %. Chaque jour, le port de Santos reçoit plus de 50000 tonnes de graines en provenance du Matto Grosso, grand état producteur de l'ouest brésilien. Le potentiel de la récolte en fonction des analystes va de 99 à 103 millions de tonnes. En Argentine en revanche, la récolte est retardée et peut être partiellement compromise par les pluies diluviennes qui s'abattent sur le pays. Réalisée à hauteur de 14 %, la collecte est d'ores et déjà revue en baisse à 60 millions de tonnes tandis que les routes impraticables empêchent les graines de rejoindre les ports.
Aux États-Unis, les observateurs considèrent qu'en fonction des rapports de prix, les agri-culteurs pourraient augmenter leurs surfaces de soja au détriment de celles de maïs. Même scénario attendu en Chine où la remise en marché de stocks de maïs et la baisse du soutien étatique à cette culture pourraient pousser les producteurs à semer du soja.
Les pois jaunes recherchésAlors que les semis de pois de printemps sont maintenant terminés et que les cultures d'hiver sont dans un état satisfaisant, le marché du pois standard est à l'arrêt. Les pois sont sortis des formules des fabricants d'aliments et remplacés par des céréales moins chères. En revanche, les pois jaunes sont toujours recherchés aussi bien en ancienne récolte pour alimenter le portuaire avec un bateau à partir sur l'Inde et aussi en nouvelle récolte avec un intérêt acheteur de l'Inde avant l'arrivée de la récolte canadienne. Les organismes stockeurs déjà bien engagés hésitent à allonger les positions avant l'arrivée de la récolte.