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Les cours du blé tendre enregistrent un nouveau repli

L’abondance des disponibilités mondiales pèse encore sur les prix du blé tendre français. Et ce n’est pas l’activité, très modeste, qui peut les soutenir. En maïs, le scénario est quasi identique.

Période du 4 au 10 octobre. Les cotations du blé tendre sur le marché physique français se sont repliées sur la semaine, suivant la tendance du marché à terme européen Euronext. Et ce, toujours en raison de la lourdeur du marché mondial. Les cours du blé européen sur le marché à terme du CME ont, quant à eux, évolué à la hausse, en sympathie avec Chicago. Ce sont les inquiétudes concernant l’effet négatif sur les cultures canadiennes et australiennes des mauvaises conditions météorologiques locales qui ont conduit à ce raffermissement. De plus, les semis aux États-Unis et en Europe de l’Ouest sont pénalisés par un stress hydrique ambiant. En France, Céré’Obs observe un retard des emblavements de blé tendre d’hiver, qui ont évolué de 1 % à 6 % en semaine 39 (du 27 septembre au 3 octobre), contre 17 % à la même période en 2015. Des éléments qui sont contrebalancés par une amélioration des conditions de semis en Russie et en Ukraine. Côté activité, la tenue de la Bourse de commerce européenne à Turin vendredi dernier a limité les échanges, déjà bien réduits par le phénomène de rétention d’une partie des producteurs, au vu des niveaux de prix actuels. Sur le marché intérieur, les utilisateurs sont bien couverts sur l’immédiat. À l’exportation, le manque de marchandises de qualité en quantité handicape les affaires. Les douanes françaises ont ainsi indiqué un recul des ventes sur pays tiers de blé tendre national de 20 % sur juillet-août par rapport à l’an passé à la même période, pour tomber à seulement 2,01 millions de tonnes (Mt). Les importations ont grimpé de 71 %, à 137 000 t, en provenance essentiellement de Roumanie, mais aussi de la Bulgarie et du Royaume-Uni. Selon la dernière note de conjoncture d’Agreste, la production nationale s’établirait à 28 Mt, soit un recul de 32 % par rapport au record de production de 2015 et de 24 % par rapport à la moyenne 2011-2015.

Effritement en maïs

Les cours du maïs sur le marché physique français et sur les marchés à terme suivent la même tendance baissière que le blé tendre, sur un marché mondial très offert. Ils suivent en cela les marchés à terme européen et américain. En France, la récolte est estimée par Agreste à seulement 12,8 Mt, en baisse de 7 % sur un an et de 18 % par rapport à la moyenne 2011-2015. Pour la seconde année consécutive, un déficit estival de pluie diminuerait les rendements, surtout sur les parcelles non irriguées, précise le ministère de l’Agriculture. Côté champs, la récolte avance doucement, passant de 4 % à 10 % en semaine 39, selon Céré’Obs.

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