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Les cours du blé sous influence météorologique

Les marchés à terme du blé – Chicago et Euronext – ont réagi au risque de dégradation des cultures dans les grandes plaines américaines, consécutives à des pluies abondantes et des températures basses.

Période du 14 au 19 mai. La météo joue actuellement un rôle capital dans l'évolution des cours du blé. Les précipitations excessives et les températures basses menaçant la qualité de la récolte américaine ont entraîné une brusque hausse des cours à Chicago, lundi, alors que le marché se montrait hésitant en fin de semaine, après avoir connu quelques jours de net raffermissement. Dans l'Hexagone, si l'on surveille de près le baromètre, la situation des cultures n'est pas menacée pour le moment, mais les conditions météorologiques de juin seront déterminantes. Au 11 mai, l'observatoire de FranceAgriMer, Céré'Obs, notait les blés « bons à très bons » sur 91 % des parcelles recensées, contre le triste 74 % de l'an dernier, à la même date. Les surfaces semées en blé tendre sont confirmées à hauteur de 51,18 millions d'hectares (Mha), le chiffre le plus élevé depuis 1936 (date de la création de l'office du blé, Onib) et si le rendement de 76 qx/h envisagé par certains observateurs se confirme, on se dirige vers une récolte proche des 40 Mt, complétée d'un report de 3,6 Mt. Les chargements dans les ports à destination des pays tiers se ralentissent sensiblement. Ces perspectives d'abondance n'ont pas empêché le marché de suivre la tendance haussière de Chicago. Euronext progressait, le 18 mai, de 5,50 euros, l'échéance septembre atteignant 180 euros. Prudence donc dans l'analyse de cette hausse. Comme l'on s'y attendait, la Russie a levé prématurément sa taxe sur les exportations de blé, le 15 mai, et en concocte une nouvelle (éventuelle) à partir de juillet. Cette décision va donner aux exportateurs russes un peu plus de grains à vendre. Commentant la situation du marché de l'orge, Olivia Le Lamer, chef du service grandes cultures à FranceAgriMer, déclarait, à l'issue du Conseil céréales, à propos de l'orge : « La campagne actuelle se termine en beauté, la prochaine devrait démarrer en fanfare. »

Rythme élevé des embarquements pour l'orge

Effectivement, l'orge n'a pas besoin de la météo pour assurer ses prix. Contrairement au blé, les embarquements maintiennent un rythme élevé grâce à la Chine ; 38 800 t d'orge ont été chargées à Rouen, du 7 au 13 mai, en cette direction. Les semis de maïs se terminent dans de bonnes conditions, sur des surfaces estimées à 1,63 Mha (hors semences), en baisse de 7 % sur 2014. Mais l'importance du stock pèse sur le marché ; les cours en vieille récolte stagnent dans un marché physique réduit.

NB : Pour le blé et l'orge, les derniers prix figurant dans le graphique concernent la nouvelle récolte.

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