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Les coops soutiennent le Jeune Bovin

Les coopératives du secteur Bétail et Viande, réunies en congrès à Orléans, ont présenté hier un plan de relance de l’engraissement. Cette initiative est motivée par des prévisions alarmistes. « Si rien n’est fait, la production de Jeunes Bovins chutera de 20 % dans les 5 ans à venir », a affirmé Jean-Claude Guesdon, de l’Institut de l’Élevage.

Le plan élaboré par la FNCBV comporte deux volets. L’un consiste à mettre en place une caisse de garantie, permettant de sécuriser la valeur ajoutée. L’éleveur sera assuré d’un niveau de marge moyen entre les cours des animaux maigres et gras pendant 5 à 7 ans. Plus son investissement sera élevé, plus le niveau de garantie sera important. L’autre volet concerne des projets de filière. L’idée est d’engager l’éleveur à contractualiser sa production pendant au moins cinq ans, sur la base de critères permettant de planifier l’approvisionnement des entreprises d’abattage et de transformation

Mieux planifier

Dans son allocution, le secrétaire d’État à l’Agriculture Nicolas Forissier a qualifié de « concept pertinent » ces projets de filière. Une ligne budgétaire de 2 millions d’euros leur sera consacrée en 2005. Ces fonds publics profiteront « dans un premier temps à l’engraissement des bovins», avant un « élargissement à d’autres filières ».

Concernant la réforme du SPE, il a signalé qu’un groupe de travail rendra ses conclusions avant la mi-décembre.

Jean Bonnet, président de la section des groupements de producteurs, a décrit les grands principes des projets de filière. Tout acteur impliqué dans le contrat devra s’engager financièrement. Un autre élément clé concerne la bonne planification de l’offre et de la demande. Cela reposera sur un cahier des charges décrivant la nature des animaux, les volumes et les périodes de livraison. Le troisième facteur de réussite tient à la fidélisation des éleveurs. « Un renforcement des relations entre l’amont et l’aval est nécessaire, a déclaré Philippe Dumas, au nom des coopératives d’abattage. Il faut soutenir les éleveurs voulant investir dans le JB.»

Selon lui, l’avenir de l’activité dépend d’une adaptation de la production, notamment sur le plan de l’homogénéisation des lots, de l’âge, du poids des animaux.

Ludovic Pageaud a présenté les axes de travail de la commission engraissement à laquelle il a participée. « L’engraissement soufre d’une trop grande atomisation de la production, a-t-il dit. La filière doit se professionnaliser.» Cela passe par la mise en place d’ateliers rentables et l’investissement dans des outils ayant une taille adaptée. Des références de prix transparentes doivent aussi voir le jour.

 

 

 

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