Les coopératives perdent le monopole de l’insémination
A l’occasion du Concours National de la viande bovine limousine, les principaux acteurs de la génétique bovine française ont présenté la nouvelle loi d’orientation régissant désormais leur activité. Applicable au 1er janvier 2007, elle verra naître une nouvelle organisation interprofessionnelle sous le nom de France Génétique Elevage. Deux effets immédiats à attendre : la fin du monopole des coopératives en matière d’insémination, et la nécessité de faire face désormais sans aucun soutien de l’Etat. Pour Serge Paran,président de l’Union Nationale des Coopératives d’Elevage et d’Insémination, « notre branche paiera le plus lourd tribut à ces dispositions libérales. Nous avions certes le monopole depuis 30 ans environ, mais cela nous obligeait à des devoirs de service public. Lorsqu’un éleveur nous appelait, nous répondions, avec un inséminateur à prix raisonnable envoyé dans la journée. Mais maintenant que nous n’avons plus de monopole, nos devoirs seront revus à la baisse ». Seule solution avancée par les coopérateurs, un engagement de l’Etat assurant les éleveurs d’un accès aux services de la génétique, avec la mise en place d’un service central d’insémination. Ce qui n’empêchera pas l’arrivée sur le marché des inséminateurs privés, qui sont en train de se positionner.