Les coopératives laitières s'affairent à l'export
> Dominique Chargé, président de la Fncl.
Depuis les cinq dernières années, les coopératives laitières françaises sont en mouvement pour gagner en compétitivité et conquérir les marchés mondiaux en pleine croissance. Selon leur positionnement et leur stratégie, elles ne s'orientent pas toutes de la même manière. La Fédération nationale des coopératives laitières (Fncl) cite au moins cinq coopératives dont les projets d'investissement sont en lien avec des développements à l'étranger sur les marchés des poudres de lait ou du lait infantile : Sodiaal (Eurosé-rum, Synutra), Agrial (Délice-lait), Ingredia, Laïta, Isigny Sainte-Mère (Bios-time). « Le bilan est positif. Il y a un mouvement important depuis les cinq dernières années dans les coopératives laitières. Aujourd'hui, la Fncl veut conduire un travail pour développer un réseau européen. Nous allons porter un regard plus particulier au niveau européen », a déclaré Dominique Chargé, président de la Fncl en amont de l'assemblée générale de la fédération, le 17 avril dernier à Paris. À cette occasion, Benoît Rouyer, directeur du département économie et territoires du Cniel, a rappelé que l'interprofession laitière prévoyait une hausse de la collecte de 2 % par an d'ici à 2020. « Et 90 % de ces volumes supplémentaires seront écoulés à l'export », précise Benoît Rouyer.
Même s'il encourage les coopératives à pousser les frontières de leurs débouchés commerciaux, il rappelle que le mix-produit de la coopérative va déterminer sa stratégie à l'international. « On sait par exemple que le lait infantile et le fromage fondu fabriqués en France auront un rayonnement commercial international, tandis que l'emmental et les pâtes molles seront destinés avant tout au marché européen », détaille-t-il.