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Les céréaliers et le hors-sol

Le 16 juin, l'Association générale des producteurs de blé (AGPB) publiera son livre blanc intitulé « Ambition céréales 2030 » à l'occasion de son 90e anniversaire. Y seront présentées les voies vers lesquelles les céréaliers pourraient s'engager pour « produire plus et mieux » alors que le projet de loi d'Avenir agricole de l'actuel gouvernement clôturera bientôt son parcours devant le Parlement. Peu enclins à reprendre les termes de Stéphane Le Foll, les jeunes céréaliers, auteurs du livre blanc, estiment que l'avenir de la profession passera par la bioperformance (plutôt que l'agroécologie). L'objectif : allier hausse de la production et moindre empreinte sur l'environnement grâce à des technologies plus performantes (génétique, outils d'aide à la décision, pilotage de précision des cultures), l'informatisation des exploitations ou encore une formation permanente des agriculteurs. Dans son livre blanc, l'association réaffirme aussi naturellement son souhait de renforcer son potentiel à l'export en blé mais aussi en produits transformés. Rien de surprenant jusque-là. Mais là où l'AGPB étonne plus, c'est quand elle affirme que la France a aussi vocation à relocaliser dans les bassins céréaliers une partie de sa production agricole, avec pourquoi pas la construction d'élevages hors-sol. Créer des ateliers de viandes blanches, notamment de volailles, au sein de zones céréalières constituerait un débouché pour les céréales, mais serait aussi utile pour substituer les effluents aux intrants chimiques. L'AGPB défend cette position en pointant les importations françaises de volailles et en mettant en avant les possibles créations d'emplois. Cette perspective (pas si lointaine) détone quelque peu alors que la Bretagne, peu pourvue de bonnes terres céréalières, peine à trouver son nouveau modèle d'élevage hors-sol. Et ce, en partie à cause des hausses de coûts de production. Ne vaudrait-il pas mieux renforcer les liens entre régions céréalières et régions d'élevage, qui possèdent déjà tous les maillons de la chaîne, plutôt que de créer de nouvelles filières concurrentes ?

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