Les cantines de Rhône-Alpes mises à l'index
Les enfants des écoles et collèges de la région Rhône-Alpes mangeraient-ils mal ? C’est en tout cas ce que font ressortir les résultats de l'étude réalisée par le Craes (Collège Rhône-Alpes d'Éducation pour la Santé) sur les applications des recommandations nutritionnelles de la circulaire du 25 juin 2001 du Plan National Nutrition Santé. 68 % des écoles élémentaires et 81 % des collèges proposent trop souvent des plats protidiques riches. A l'inverse, 84 % des écoles et 88 % des collèges servent trop rarement du poisson ainsi que du fromage riche en calcium.
Cette étude qui a été réalisée grâce à un questionnaire envoyé à 82 écoles et 117 collèges de la région Rhône-Alpes, a mis à l'examen 20 menus successifs. Elle a révélé que les repas étaient très souvent élaborés sans le concours de nutritionniste (moins de 25 % en écoles primaires et 33 % pour les collèges). Autres lacunes mises en évidences : un manque d'information auprès des élèves et des parents en ce qui concerne les repas scolaires, un temps de repas inférieur à 30 minutes dans 6 collèges sur 10 et une présence toujours importante des distributeurs automatiques de boisson dans un quart des collèges et d'aliments dans 2 établissements sur 10.
Aider les petites communes
Heureusement, outre ces disfonctionnements, l'enquête du Craes a noté les améliorations déjà apportées par les recommandations. Ainsi dans 94 % des écoles élémentaires, la durée du temps de repas assis est supérieure aux 30 minutes prescrites. Fidèle également aux préconisations nationales, le pain est accessible à volonté dans 72 % des communes et 76 % des collèges et aucune boisson sucrée n'est proposée lors des repas excepté dans deux écoles élémentaires.
« Nous allons maintenant mettre des actions concrètes en place pour influencer ces insuffisances », explique Claude Bouchet, directeur du Creas qui poursuit « Compte tenu des constats réalisés dans cette étude, une première action va être menée auprès des petites communes ». Elle consistera à créer un dispositif de conseil à distance sur l'équilibre alimentaire avec pour objectif la mise en place d'une nutritionniste commune à plusieurs établissements.