Suite aux annonces du ministre de l’Agriculture au Space et à la position du Conseil d’État de ne pas restreindre le décret d’autorisation des camions de 44 tonnes aux seuls produits agricoles, les professionnels sont confiants.
Le Conseil d’État a refusé jeudi soir que le 44 tonnes soit réservé à certains produits, une nouvelle qui réjouit Hervé Le Jeune, secrétaire de l’Union des entreprises – Medef 35, ancien responsable de la FNTR Bretagne. Il s’exprimait vendredi devant les professionnels de la logistique de l’alimentation animale lors de la Journée technique organisée par le groupe Vrac + à Saint-Brieuc. Cette nouvelle suit l’annonce du ministre de l’Agriculture, faite mardi au Space, sur la nature prioritaire d’un tel dossier : la généralisation de son usage semble donc acquis.
Un rapport transmis à François Fillon
« Le dossier est traité par le gouvernement à deux niveaux, au plan politique par le ministre de l’Agriculture chargé de la mise en œuvre des engagements du président de la République vis-à-vis du monde agricole, et au plan technique par le ministre des Transports qui intervient sur des considérations d’infrastructures, notamment l’usure des routes », rappelle Hervé Le Jeune.
Dans le même temps, le rapport relatif au 44 tonnes, demandé par les parlementaires dans le cadre de la loi Grenelle I, a été finalisé. Réalisé par la DGITM (direction générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer, qui appartient au ministère du Développement durable), il a été transmis au Premier ministre. « Le décret en préparation représente une étape déterminante vers le 44 tonnes », estime donc le responsable. « On passe de la logique de l’autorisation exceptionnelle dans le périmètre autour des ports maritimes ou fluviaux ou autour des gares ferroviaires, transport combiné… ou de portée locale comme le 44 tonnes betteravier, à une logique d’autorisation par nature de produits, aujourd’hui les produits agricoles, demain peut-être l’ensemble des produits. À l’origine, seuls les produits agricoles étaient visés, le texte devrait être élargi aux produits agroalimentaires (code douanes de 1 à 25) avant d’être autorisé pour l’ensemble des produits ».