Les bouchons sautent pour les résultats d’Oeneo
Bien que le chiffre d’affaires réalisé en 2006 se soit très légèrement contracté à 144,2 millions d’euros (-1,6% sur un an), Oeneo vient de présenter des résultats financiers en forte amélioration. Le résultat opérationnel courant a plus que doublé, passant de 5,4 à 14,2 millions d’euros (+163%) tandis qu’en fin de bilan, le résultat net passe d’un faible 0,9 million d’euros à 6 millions d’euros. Divisée entre la tonnellerie (fûts de chêne, tonneaux, cuves et foudres commercialisés sous les marques Seguin Moreau, Radoux, Victoria, Schahinger et Pronektar) et le bouchage, l’activité a pâti du fort repli de ce dernier segment, passé de 61 à 51,8 millions d’euros en raison de l’arrêt de la production de bouchons naturels. Issu du rapprochement entre le numéro deux mondial du bouchon de liège (Sabate) et le leader mondial du tonneau Diosos, Oeneo investit depuis plusieurs années sur de nouveaux procédés et technologies de bouchage pour tenter de vaincre le fameux goût de bouchon. Les gammes technologiques, à forte marge, ont été créées dans cet esprit, avec des ventes ayant doublé en 2006 à plus de 100 millions d'unités (bouchons Diam, Mytik, Référence, Altop). Elles restent toutefois en deçà des attentes, plusieurs grands comptes ayant mis plus de temps que prévu à prendre une décision sur ces procédés innovants. Pour Oeneo, ce décalage conjoncturel « ne remet pas en cause le formidable potentiel de développement de cette gamme dont le carnet de commandes permettra de réaliser une forte progression du nombre d’unités vendues en 2007 ». Le double objectif pour l'exercice en cours est maintenant de « conforter les solides fondamentaux de la division Tonnellerie, et de recueillir, en termes de croissance et de rentabilité, les fruits de la politique d'innovation et de recentrage de la division Bouchage». Oeneo s'attend en 2007 à une nouvelle forte progression de ses résultats opérationnels. Bien que chahuté ces derniers mois, le cours de l’action a repris des couleurs lundi, en gagnant 8% sur une seule séance, à 2,17 euros.
