Les biscuitiers-pâtissiers glissent sur les prix du beurre
Touchés de plein fouet par une hausse forte des matières premières et surtout du beurre, les fabricants de biscuits et gâteaux réunis en assemblée générale du syndicat de la biscuiterie française, le 24 mai, ont tiré la sonnette d'alarme. En un an, le prix du beurre a augmenté de 40% pour se négocier actuellement autour de 4 euros du kilo. Une flambée qui coïncide avec la fin des aides européennes pour les utilisateurs, depuis avril. «Le secteur vend essentiellement en GMS avec des marges très faibles. Les fabricants ne peuvent pas absorber cette hausse. Et pour les spécialités françaises fabriquées avec du beurre, la situation est très critique», souligne Jean-Loup Allain, secrétaire général des Biscuitiers de France. Le beurre est la seule matière grasse autorisée dans les galettes bretonnes (minimum 18%), les quatre quarts (25%), les petits-beurre ou encore les palets. Or face à la hausse de la demande en produits laitiers industriels, les perspectives sur le marché du beurre restent tendues. Aux prix élevés du beurre s'ajoute pour les industriels l'augmentation des cours d'autres matières premières comme le blé (+40% en un an), les œufs (+30%), la poudre de lait écrémé (+55%), le cacao (+17%) ou l'huile de palme (+46%). «Et tout porte à croire que cette envolée des prix des matières premières va malheureusement perdurer», conclut le syndicat. A côté des entreprises leaders comme Lu, BN, Delacre, Bahlsen St Michel, Brossard (qui réalisent près de 60% du marché), le secteur compte beaucoup de PME régionales comme Bouvard, les Gavottes, la Biscuiterie de l'Abbaye.