Les biocarburants bousculent l’agriculture mondiale, selon l’USDA
        
      
      
      Le prix de la tortilla de maïs au Mexique a bondi de 50 % au deuxième semestre 2006. Cet exemple, cité par le département américain de l'Agriculture (USDA), illustre les premières tensions auxquelles la filière éthanol soumet le marché du maïs. Aujourd'hui, 14 % du maïs américain y est destiné. En 2016, ce sera 31 %. Dans un rapport prospectif à 10 ans publié fin avril, l'USDA présente l'expansion des biocarburants, notamment celles de l'éthanol aux Etats-Unis et du diesel en Europe, comme déterminante pour les céréales et graines oléagineuses dans le monde. Aux Etats-Unis, où se construit de quoi doubler au moins la production actuelle de bio-éthanol, les besoins de cette filière en maïs vont doubler au détriment des exportations et de l'alimentation animale. Mais la production de maïs elle-même pourrait augmenter, sous le simple effet des progrès agronomiques ou de l'intensification, au détriment du soja. La demande en maïs serait cependant atténuée si les perspectives de production à partir de cellulose se confirmaient. A l'échelle mondiale en tout cas, la production de maïs serait encouragée par l'augmentation des prix. Elle devrait progresser à travers tout le continent américain, ainsi qu'en Chine et en Égypte. Rien de suffisant cependant pour assurer une couverture confortable des besoins croissants des pays en voie de développement. Ces projections aboutissent à la conclusion que les revenus des producteurs américains seront soutenus par l'augmentation des prix mondiaux des grains, même si leurs coûts de production augmenteront.
 
        
     
 
 
 
 
 
