Les ambitions mondiales du pôle Nutrition Santé Longévité
« Ce sont 60 projets qui ont été labellisés depuis la création du pôle, soit plus de 158 Meur d’investissements, dont 25 Meur de soutiens publics », a résumé Etienne Vervaecke, directeur du GIE Eurasanté et du pôle de compétitivité Nutrition Santé Longévité (NSL) lors d’un débat organisé par l’association française des journalistes agricoles (AFJA), le 27 juin dernier Sur les 60 projets, 43 % ont été orientés vers l’innovation thérapeutique, 28 % vers les ingrédients fonctionnels et de santé, 10 % vers les produits finis agroalimentaires. « Notre démarche porte ses fruits et nous sommes très optimistes », a confié de son côté Marc Roquette, le nouveau président du pôle. Ce dernier permet de faciliter la recherche de nouveaux champs d’innovation en matière de qualité nutritionnelle et de sécurité alimentaire des produits.
Car le pôle s’appuie avant tout sur des compétences régionales, en profitant d’une implantation géographique idéale. Celle-ci a permis l’arrivée du centre de recherche européen de Tate & Lyle, l’implantation du laboratoire pharmaceutique GSK et l’arrivée de Bayer Pharma. Le regroupement de nombreuses entreprises agroalimentaires (elles sont vingt adhérentes actuellement), d’entreprises de biotechnologie, d’institution de recherche et de formation supérieure situés aux confins de l’alimentation et de la santé lui permet en outre d’explorer de nouvelles pistes de développement pour l’alimentation et les thérapies de l’avenir.
Il doit permettre de répondre à toutes les questions liées au vieillissement, à une alimentation inadaptée et au mode de vie sédentaire… Un aspect « nutrition-santé » sur lequel Marc Roquette, PDG de Roquette Frères, insiste tout particulièrement. « Notre pôle doit être à l’initiative de projets structurants : que ce soit dans le soutien aux TPE et PME pour les encourager dans leur démarche nutritionnelle (projet NutriPrev), ou dans des initiatives de portée internationale comme le projet NutrEvent qui doit rassembler 2 500 acteurs publics et privés du secteur de la nutrition à Lille en juin 2009, voire dans le projet européen True Food qui vise à développer de nouvelles technologies pour améliorer les standards de qualité et de sécurité des produits alimentaires traditionnels », a souligné Etienne Vervaecke.
« Cœurs et artères »
Mais le rôle du pôle consiste également à « soutenir les actions menées par des fondations comme la fondation « Cœurs et Artères » ou la fondation « DigestScience » axée sur les recherches consacrées au tube digestif », a-t-il expliqué en confirmant que « le pôle se tournait aujourd’hui davantage vers la nutrition que vers la santé ». Pour preuve, les sociétés qui frappent à la porte sont toutes des sociétés agroalimentaires. « Nous sommes le seul pôle à avoir labellisé deux gros projets Il s’agit des programmes IT-Diab (Innovation Thérapeutique-Diabète) porté par la société Genfit et du programme BioHub développé par Roquette qui vise au développement de nouvelles filières de production de produits chimiques à partir de matières premières agricoles renouvelables. avec l’appui d’Oseo (supérieurs à 15 millions d’euros) ; nous sommes l’un des rares pôles à avoir lancé des projets innovants en soutenant les travaux de fondations ; et nous sommes le seul pôle à avoir su attirer un centre de recherche-développement européen (Ndlr : le centre européen de Tate & Lyle) ; c’est la raison pour laquelle nous revendiquons notre reconnaissance en tant que pôle à vocation mondiale », a insisté Etienne Vervaecke.
Ce serait pour NSL un élément de reconnaissance à l’image du pôle Industries et Agro Ressources de Champagne-Ardenne. Mais aussi un élément « facilitateur » pour la reconnaissance des futurs dossiers présentés.