Les alcooliers du monde entier lorgnent sur la Chine
Le marché chinois des vins et spiritueux est devenue une cible prioritaire pour les grands groupes internationaux, comme en attestent les trois accords ou projets annoncés ces derniers jours. Le numéro un mondial du secteur Diageo a ouvert le ban il y a une semaine. Dans un communiqué, la compagnie Sichuan Shuijingfang, filiale cotée du groupe Sichuan Quanxing (important producteur de baijiu, un alcool prisé des chinois) a annoncé que le groupe britannique allait prendre 43% de Sichuan Quanxing. La presse chinoise s’est ensuite faite l’écho de négociations entre le français Moët Hennessy (groupe LVMH) et Wenjun Liquor, détenue majoritairement par Sichuan Jiannanchun, autre groupe du Sichuan, au sud-ouest de la Chine. Enfin, le huitième groupe mondial de vins et spiritueux, le français Rémy Cointreau, a annoncé son intention de constituer son propre réseau de distribution en Asie pour y augmenter ses ventes de cognac et de champagne, qui connaissant tout deux de bonnes progressions. Remy Cointreau a récemment quitté l’alliance de distribution Maxxium, insatisfait « de ses performances en Asie, notamment en Chine, car le marché progresse plus vite » que les deux joyaux du groupe, le cognac Rémy Martin et le champagne Piper-Heidsieck, a expliqué Jean-Marie Laborde, le directeur général du groupe. « Nous comptons monter notre propre structure en Asie chinoise, où nous réalisons déjà 85% du chiffre d’affaires de Maxxium, et augmenter nos investissements publi-promotionnels, notamment sur le cognac ».