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Les agents des offices agricoles se mobilisent

La réforme des offices se profile dans l’ombre, avec déjà quelques mesures concrètes. Les salariés dénoncent le manque d’information officielle.

« Grève de zèle», « arrêt de la gestion de certaines aides », « manifestation au niveau du ministère des Budgets»… Mardi dernier, à la bourse de travail, à Paris, les organisations syndicales des offices agricoles se sont interrogées sur la manière de durcir leur mobilisation, au cas où aucune réponse n’était apportée dans les semaines qui viennent sur leur avenir.

Environ 350 agents des offices s’étaient réunis à l’appel de l’intersyndicale pour une assemblée générale du personnel afin de faire le point sur leurs exigences communes. Alors que le projet de réforme des offices avance, cette assemblée générale était l’occasion pour les salariés de montrer leur force et leur détermination. « Le 12 février, nous avons été reçus par le Coperci (Comité permanent de coordination des inspections du ministère de l’Agriculture) et nous lui avons fait part de nos revendications. Depuis nous n’avons pas eu de nouvelles », explique Ludovic Paris, secrétaire général du Synpia (syndicat des salariés des offices, CFDT). Or après le rapport « Mariton» et celui remis par Hervé Gaymard aux parlementaires, une étude de faisabilité de la réorganisation des offices aurait dû être remise au gouvernement fin avril en vue d’une décision devant être prise avant la fin juin. Le scénario privilégié serait celui de la constitution d’un organisme payeur unique pour les aides directes, combiné à une réorganisation par pôles (grande culture, animal et productions spécialisées). D’après les syndicats, Hervé Gaymard aurait adressé une lettre, le 24 février dernier, au secrétaire d’état au Budget annonçant la fusion prochaine de l’Onic, l’Oniol et la Firs. En outre, 4 agents seraient déjà communs à l’Ofival et l’Onilait.

Rendez-vous le 7 mai au ministère

« Cela avance mais sans information du personnel », déplore Ludovic Paris. Pour en savoir plus, l’intersyndicale a réclamé un rendez-vous au cabinet du ministère de l’Agriculture qu’elle a obtenu pour le 7 mai prochain. « Nous allons demander à négocier en bloc un certain nombre de revendications », précise-t-il. Parmi elles : le maintien des emplois et des postes budgétaires, le statut Fonction publique pour tous, l’instauration d’une commission d’affectation et de mobilité et le maintien des offices au plus près de leurs sites actuels, l’Onic souhaitant même rester au 21 avenue Bosquet.

Aujourd’hui, les offices emploient environ 2 500 personnes (dont des CDD) et selon les syndicats « le recours à l’emploi précaire est abusif ». Si aucune réponse formelle n’est apportée à ces questions le 7 mai, les représentants de l’intersyndicale préviennent d’ores et déjà que la mobilisation risque de monter d’un cran.

Les représentants agricoles seront alors informés de la tournure des évènements et des conséquences éventuelles en matière de paiement des aides.

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