Les Abattoirs du Valois peaufinent la traçabilité
Les Abattoirs du Valois, situés à Compiègne (Oise), mettent la dernière touche à des travaux informatiques concernant la traçabilité dans leur atelier de découpe. Il s’agit d’assurer le suivi en ligne et complet des données après l’abattage des porcs. Le chantier fait partie d’un programme d’investissement de 500 000 euros démarré en mars. Ce dernier comprend des travaux de rénovation du hall de l’abattoir et la construction d’une chaîne de tuerie pour les moutons.
L’établissement perdra donc son caractère mono espèce. Des abattages d’ovins avaient déjà lieu depuis quelques années au moment des fêtes religieuses. Ils sont amenés à se développer de manière régulière. Quelque 200 tonnes sont prévues pour l’an prochain. Leur commercialisation concerne principalement la Picardie, où la population musulmane est fortement implantée. Un débouché existe aussi en région parisienne, compte tenu de la faible capacité d’abattage dans cette zone, là aussi très cosmopolite.
«Notre volonté est de pérenniser l’outil»
La restauration du hall d’abattage est la bienvenue. Il faut dire que le site n’est plus tout jeune. Les revêtements, devenus très usés, ont été remplacés aussi bien sur les murs qu’aux plafonds. Un sas d’entrée a été installé pour améliorer l’hygiène. « Notre volonté est de pérenniser l’outil,signale le p-dg Olivier Vancoillie. Elle est d’autant plus affirmée que le projet de construction d’un nouvel abattoir en région Nord est tombé à l’eau, suite à l’absence d’engagement des opérateurs et à de tergiversations politiques».
Les Abattoirs du Valois traitent 18 000 tonnes de porc par an. S’y ajoutent les 2 000 tonnes de bœuf sorties de l’atelier de découpe et de désossage. Cette dernière activité n’a pas franchement bénéficié de la fermeture de l’abattoir de Saint Quentin (Aisne). L’entreprise Bernier était axée sur la tuerie des bovins, une activité délaissée par Vancoillie en 2000.
A l’époque, l’insuffisance des volumes en bœuf ne permettait le maintien de deux chaînes d’abattage, compte tenu des contraintes de séparation des effluents entre espèces.
L’entreprise génère un chiffre d’affaires global d’environ 26 millions d’euros. Elle constitue une entité d’un groupe familial pesant 80 millions d’euros. Olivier Vancoillie tient les rênes de Delgutte, à Lille (Nord), et de Brasselet, à Saint-Quentin, tournés vers la découpe de porc et le négoce de bœuf et de mouton. Son cousin Jean-Jacques est à la tête de Porc Frais, à Rungis (Val de Marne), spécialiste de la découpe de porc, et son père Jean-Pierre préside la holding.