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Les 2 vaches promeut l'élevage bio en Normandie


> Éric Lepage (au centre à gauche), éleveur partenaire installé à Saint-Jean-des-Baisants, a produit 350 000 litres de lait l'an dernier. Sa conduite d'élevage suit les engagements de la marque. Christophe Audouin (ci-dessus à droite), DG de Les 2 vaches.
En croissance de 10 %, la marque du groupe Danone voit ses besoins en lait biologique augmenter chaque année. Elle encourage donc les conversions en Basse-Normandie.

Pour Les 2 vaches, l'herbe n'est pas plus verte dans le pré du voisin. La marque de Stonyfield, filiale de Danone, affiche en 2014 une croissance de 10 %, quand le marché des produits laitiers frais peine à gagner 0,1 % en valeur. L'entreprise créée en 2007 vient même d'atteindre l'équilibre financier, avec un chiffre d'affaires de 24 millions d'euros, dont 20 % sur le hors domicile.

Elle « se rapproche d'une rentabilité classique », selon son directeur général Christophe Audouin. Pour 2015, Les 2 vaches vise la même dynamique de croissance, en proposant deux nouveautés, en grandes et moyennes surfaces depuis le 1er avril. La marque élargit son offre à destination des enfants, en lançant les P'tits miam à boire, des yaourts vendus avec une paille. Et pour les gourmands, la gamme des crèmes desserts accueille une nouvelle référence, au caramel.

25 éleveurs partenaires

Les 2 vaches a acheté 10 millions de litres de lait l'année dernière : 8 millions auprès de ses 25 éleveurs partenaires normands et 20 % à Biolait. Un ratio que l'entreprise souhaite conserver, le lait de la coopérative permettant « d'ajuster les besoins » en fonction des pics de production, selon Christophe Audouin. Les yaourts et autres desserts sont fabriqués au Molay-Littry (Calvados), la plus petite des usines Danone, où ” Les 2 vaches a représenté 17 % des volumes en 2014, avec 8 308 t de produits. Fière de son ancrage dans le bocage normand, la marque s'investit pour développer l'élevage bio dans la région.

Huit critères en faveur du bien-être animal

Elle accompagne actuellement trois conversions en Basse-Normandie, en assurant aux éleveurs des débouchés pour leur lait et en les aidant financièrement lors des deux/trois ans de transition. Comme ce fut le cas d'Éric Lepage, éleveur à Saint-Jean-des-Baisants (Manche), passé en bio en 2010. Avec ses quatre-vingts vaches normandes, il a produit 350 000 litres de lait l'année dernière, tout en étant 100 % autonome sur l'alimentation. L'éleveur vend son lait 465 € les 1 000 litres environ. Sa conduite d'élevage suit les engagements de Les 2 vaches en faveur du bien-être animal. Huit critères sont ainsi évalués : l'état d'engraissement ; le score de locomotion ; le taux de réforme ; le taux de mammites ; le comportement du troupeau ; l'indice de confort ; le nombre de jours au pâturage par an ; l'état de propreté.

Une région pilote

Les 2 Vaches est également à l'origine du projet Reine Mathilde, financé à hauteur de 500 000 € par le fonds Danone écosystème et avec la participation de l'Institut de l'élevage. Ce programme, qui rentre dans sa seconde version, a pour vocation de faire de la Basse-Normandie une région pilote pour la production et la transformation laitière biologique. Des journées portes ouvertes seront organisées trois fois par an dans la ferme de démonstration du projet. Destinées aux éleveurs conventionnels et bios et aux lycées agricoles, elles ont pour but de casser les idées reçues sur l'élevage bio et d'encourager sa pratique. Alice Flores

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