L'équilibre alimentaire en campagne universitaire
La semaine de l'équilibre alimentaire, lancée il y a sept ans par les mutuelles étudiantes régionales et le Cnous (Centre national des œuvres universitaires et sociales), organisée du 21 au 23 mars, vise à informer les étudiants des bons et mauvais choix effectués lors de leur passage au resto U.
Cette année, l'université de Nantes organise pour la première fois, cette manifestation qui se déroule sous la houlette des étudiants en BTS diététique, animateurs de la SMEBA (mutuelle étudiante) et infirmières. Pour inciter à cette participation, les étudiants en BTS diététique sont présents aux heures des repas pour accueillir les participants en leur remettant la règle du jeu « Équilibre c'est gagné ». Leur objectif est de faire élaborer un repas équilibré à l'aide d'un code couleur (chaque plat est identifié par une pastille de couleur liée à sa famille d'aliment). Une fois le plateau composé, il est examiné puis « jugé équilibré » ou non. Les gagnants se verront offrir un cadeau (séances de massage, places de cinéma, fruits, bouteilles d'eau).
10 000 participants à chaque édition
En Ile-de-France, la semaine de l'équilibre alimentaire est en place depuis 2003, avec un succès grandissant, car elle enregistre plus de 10 000 participants sur Paris à chaque édition. Elle touche cette année 9 universités, toujours avec ce système d'identification des plats par un code couleur et un cadeau à la clé (fruit ou bouteille d'eau). Les enseignements des éditions précédentes sont assez positifs, avec une « assimilation notable des principes de l'équilibre alimentaire » selon la Smerep (mutuelle étudiante de la région parisienne), qui fait partie des partenaires. Le taux de plateaux équilibrés a été de 46,4 % (2003), 57 % (2004) et 52 % (2005), tandis que la connaissance des familles d'aliments a fait un bond (15 % en 2003, 50 % l'année suivante). De manière plus pérenne, les étudiants parisiens disposent depuis l'année dernière d'une formule « équilibre » à emporter, composée d'un sandwich ou d'une salade accompagné d'un fruit, d'un laitage et d'une bouteille d'eau. Le succès de cette formule est acquis, puisqu'il a motivé la création d'un atelier salade situé au Crous de Necker, qui livre quotidiennement 150 salades aux cafétérias et restos U de Paris.
La capitale a dans le même temps engagé une démarche de charte qualité, destinée à être affichée sur site, portant sur l'accueil, la qualité de prestation, la qualité nutritionnelle et la sécurité alimentaire. Les académies limitrophes n'entendent pas se laisser distancer, puisque Versailles vient de démarrer une expérience similaire sur deux sites pilotes, tandis que l'académie de Créteil s'est engagée dans une rénovation complète de l'organisation et de la restauration universitaire.
Combinées à des opérations ponctuelles comme la semaine de l'équilibre alimentaire, cette refonte porte ses fruits. Dans une enquête réalisée de décembre à janvier par le Crous de Paris, seuls 9 % des convives fréquentant les restos U ont jugé la diversité des plats comme « insuffisante », et 62 % ont estimé la qualité de la nourriture « bonne » voire « excellente ».