L'énorme chantier du déstockage des farines animales
A partir du 3 décembre, les 100 000 tonnes de farines animales stockées à Châtillon sur Thouet dans les Deux Sèvres vont pouvoir être évacuées. Ainsi en a décidé la CLIS (Commission de surveillance) réunie sur place récemment, en estimant qu'il faudra 19 mois pour les enlever. Après huit ans de conservation dans les locaux désaffectés de l'ancienne briqueterie Ayrault, suite à l'affaire de l'ESB, le produit, dont le départ avait déjà été évoqué sans résultat en 2004, va trouver son utilité. Grâce à un appel d'offre européen, lancé en juillet 2007 par l'Oniep, la société suisse Mindest prendra les choses en main, pour Châtillon mais aussi pour les quatre autres sites français, soit pour un total de 530 000 tonnes. Le chantier sera pharaonique, à raison de 14 camions de 25 tonnes quotidiens pour la seule unité deusèvrienne, à destination de cimenteries ou centrales thermiques nationales ou étrangères. D'après la préfecture, le tout se fera à flux tendu, sans stockage intermédiaire. Au niveau du prix, rien n'est fixé pour l'instant, le marché n'ayant pas été officiellement enregistré, mais on sait déjà ce que l'affaire a coûté au contribuable : 30 euros/tonne et par an pour la garde sur place, soit 24 M€ au total depuis l'an 2000. L'affaire ne s'arrêtera cependant pas à la seule évacuation des farines, puisqu'il faudra ensuite nettoyer et désinfecter les lieux, qui restent sous la responsabilité de l'entreprise Terrena, gestionnaire du site.