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L'engagement des distributeurs suisses


> 88 % des consommateurs suisses sont attentifs aux conditions d'élevage.
La Suisse rivalise avec le reste de l'Europe sur le thème du bien-être animal. Si sa législation va beaucoup plus loin dans le domaine que la réglementation de l'UE, ses principaux distributeurs Coop et Migros œuvrent aussi en la matière.

2,5 milliards d'euros, c'est ce que représente la filière labellisée bien-être animal en Suisse. Un chiffre important dû à plusieurs initiatives fédérales, interprofessionnelles et privées. La réglementation suisse va bien au-delà des exigences européennes. Elle interdit notamment de pratiquer des interventions douloureuses (castration sans anesthésie, coupe de bec ou de queue, cisaillement des dents…). La réglementation concerne toutes les espèces, alors que dans l'Union européenne, les directives font encore défaut pour les dindes, moutons, chèvres, chevreaux… Enfin, le contrôle des directives de protection animale est systématique en Suisse. Par exemple, les systèmes de détention et de stabulation vendus en série aux exploitations doivent être conformes aux normes de protection.

Coop en pointe sur la protection animale

Les principaux intervenants de la filière sont également très engagés, à l'instar du distributeur Coop qui depuis le début des années 80 travaille de concert avec les éleveurs et les associations de protection animale pour améliorer les conditions de vie des animaux. Le distributeur a créé un label spécifique baptisé Naturafarm pour le porc, le veau, le bœuf, le poulet et les œufs, et intégré au cahier des charges de ses autres labels comme Naturaplan (le label bio) des chapitres spéciaux sur le sujet.

Tous les aspects du bien-être animal sont encadrés : la place au sol ; le paillage des litières ; l'accès à un parcours de plein air ; à de l'eau ; à de la nourriture ; à un emplacement ombragé ou rafraîchi en été ; le temps de parcours des animaux de l'exploitation à l'abattoir ; la nourriture sans OGM ; le système de traitement des bêtes en cas de maladie… Le groupe mène d'ailleurs des expérimentations pilotes pour améliorer les conditions de vie des animaux. Ainsi, il teste l'engraissement des verrats sans castration ni vaccins. Coop fait également attention à ses importations. Il demande à ses fournisseurs étrangers de respecter la réglementation suisse.

Le distributeur est considéré comme exemplaire en la matière au niveau international. Ainsi, l'année dernière, il a été distingué par le Business Benchmarck on Farm Animal Welfare.

Comment le distributeur pourrait-il faire autrement ? Un sondage de 2008, montre que 88 % des consommateurs suisses sont attentifs aux conditions d'élevage lorsqu'ils achètent un produit carné.

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