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L’embellie se poursuit encore

Stimulées par un rapport euro-dollar favorable, les exportations ont repris à un rythme soutenu. Cela sera-t-il suffisant pour conforter l’embellie actuelle des cours ? Rien n’est moins sûr, compte tenu de l’abondance de la marchandise.
Période du 20 au 26 avril. En début de semaine dernière, une pause dans la remontée des cours semblait s’amorcer. Mais le courant haussier a vite repris le dessus, sous l’effet d’une demande en portuaire toujours active, de difficultés d’acheminement de la marchandise dues aux mouvements de grève à la SNCF et d’une offre ralentie, les vendeurs attendant mieux de cette tendance. On peut se demander s’ils avaient raison, dans la mesure où les fondamentaux d’abondance demeurent. Cette embellie inattendue a quand même à l’origine une cause commerciale certaine. Car, outre tous les ajustements techniques qui ont pu faire monter les cotations des marchés à terme, il y a un courant d’échanges réels sensiblement amélioré au niveau de l’exportation. Stimulées par un rapport euro-dollar favorable, les sorties à l’export ont maintenu un rythme qui justifie la décision de FranceAgriMer de relever de 400 000 tonnes, à 9,2 millions de tonnes (Mt) ses prévisions d’exportation de blé vers les pays tiers ; il se peut que ce cap soit dépassé. Sera-ce suffisant pour dégager les stocks au point d’entretenir le mouvement haussier ? Les jours prochains apporteront peut-être une réponse.

Le marché de l’orge dans le sillage du blé
Le CIC, dans son rapport du 22 avril, réduit de 1 Mt ses perspectives d’échanges mondiaux de blé à 120 Mt, soit un chiffre comparable à celui de cette campagne. Il faut souhaiter que ce marché mondial reste aussi ouvert au blé européen que durant cette campagne. La production mondiale de blé en 2010 reste prévue à 658 Mt, 9 Mt de moins que cette campagne, la consommation à 654 Mt, mais en raison des gros reports de 2009-2010, le stock de report fin juin 2011 serait de 3 Mt supérieur à celui de l’actuelle campagne. Ces chiffres ont le temps de changer.
De son côté, le marché de l’orge a profité de la hausse du blé. Les fabricants d’aliments du bétail bretons se sont montrés beaucoup plus présents.
La demande s’est aussi développée de la part de l’Italie, permettant aux prix, en fin de semaine dernière, de progresser de 4 euros en une semaine, à 97-98 euros rendu Rouen. Le cours de l’orge fourragère n’en demeure pas moins inférieur au prix d’intervention, une intervention que boudent les OS français puisque les offres stagnent autour du million de tonnes sur un total de 4 Mt offertes dans l’Union européenne. Le marché de l’orge a donc émergé du marasme absolu.
Le maïs n’avait pas besoin de la hausse du blé pour affirmer sa fermeté, mais il en a profité par ricochet. L’activité commerciale s’est maintenue, notamment à l’exportation vers nos partenaires du nord de l’UE et de la péninsule Ibérique. Selon le CIC, la production mondiale de maïs devrait établir, en 2010-2011, un nouveau record avec 809 Mt, en face d’une consommation elle aussi record de 818 Mt, soit 13 Mt de plus que pour la campagne 2009-2010, le stock de report diminuant de 8 Mt, à 140 Mt.

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