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L’élection américaine fige le marché

Le marché des oléagineux reste sous pression. Le soja recule légèrement dans l’attente du prochain rapport USDA. Les conditions climatiques semblent s’améliorer en Amérique du Sud, mais c’est surtout les élections américaines qui ont mobilisé l’attention.

Les cours du soja et du maïs ont terminé en recul en début de semaine à Chicago, dans un marché prudent avant l’élection présidentielle américaine et un rapport important sur la production des produits agricoles en fin de semaine.
Les opérateurs « choisissent de prendre le moins de risque possible à la veille du scrutin présidentiel et avant la publication du rapport de l’USDA (le département américain de l’Agriculture) sur l’offre et la demande mondiales vendredi », a souligné Dax Wedemeyer, de US Commodities. Pour le soja, les analystes prévoient que l’administration relève sa prévision de rendement de la récolte de l’oléagineux, fortement touchée cet été par la sécheresse aux États-Unis, ce qui fait baisser les prix, a ajouté l’expert.
Les cours du soja sont aussi affectés par « l’amélioration des conditions météorologiques en Amérique du Sud le week-end dernier », a remarqué Paul Georgy, d’Allendale. Ce signe est positif pour les récoltes du Brésil ou de l’Argentine, importants producteurs de l’oléagineux, dès lors plus à même de faire concurrence au soja américain.

Prépondérance de l’huile de palme

L’huile de palme occupe une place prépondérante dans le secteur des huiles végétales. En 2011-2012, sa production atteint 51,36 Mt au niveau mondial, soit 34,1% de la totalité d’huiles végétales produites. En termes d’échanges, la proportion est encore plus impressionnante puisqu’avec 40,22 Mt, l’huile de palme représente 60,8 % des exportations mondiales d’huiles végétales. Si l’on en croit les prévisions de Oil World, la tendance va encore s’accélérer en 2012-2013.
Le développement de l’huile de palme remonte au début des années 1980 où, pour répondre aux besoins, le volume produit double à peu près tous les dix ans. Avec une progression d’une telle ampleur, il est normal que des goulots d’étranglement apparaissent de temps à autre. C’est ce qui s’est passé au troisième trimestre 2012 : suite au ralentissement des ventes de la Malaisie et de l’Indonésie, les stocks se sont accumulés. De plus, la situation est corsée par le fait que, à partir du mois de juillet, ces deux géants, qui pèsent 85% de la production mondiale d’huile de palme, entrent dans une phase de hausse de la production. Cette hausse, qui s’est accélérée en septembre, a provoqué la chute des cours, affaiblissant au passage ceux des autres huiles. Après plusieurs semaines de baisses spectaculaires, les cours de l’huile de palme tentent de  se redresser mais sans véritable succès pour le moment. C’est probablement parce que les baisses ont été exagérées. Mais c’est surtout parce que les opérateurs sont persuadés que la demande ne peut que s’accroître dans les mois à venir. La raréfaction prévisible des huiles de soja, de colza et de tournesol disponibles sur le marché mondial va obliger les importateurs à se tourner davantage vers l’huile de palme.

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