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Légumes de conserve : surfaces, exploitations et prix en baisse

Alain Morice, le président du Cénaldi, juge inquiétante la baisse des superficies des grands légumes industriels (-10%) et surtout des légumes à forte exigence en main d’œuvre.

Le bilan 2004 présenté par le Cenaldi (Comité Économique des légumes industriels) à l’occasion de son assemblée générale du 30 mai dernier n’est guère optimiste et les perspectives 2005 encore moins. Comme nous le signalions dans notre édition du mardi 24 mai (A la loupe), la baisse des surfaces consacrées à ces cultures l’an dernier, a été de 4% par rapport à 2003 avec des évolutions différentes selon les grandes régions de production : 2200 hectares perdus dans le bassin Nord-Picardie-Centre, près de 1500 dans le Sud-Ouest mais une petite progression en Bretagne (+400 hectares).

Néanmoins, les meilleures conditions climatiques qu’en 2003 ont permis des rendements supérieurs, parfois record en ce qui concerne par exemple les haricots beurre.

De la sorte, les volumes de production après la baisse de 2003 ont retrouvé, voire dépassé (haricots verts et beurre) la moyenne des cinq dernières années. La réduction des surfaces s’est accompagnée de celle du nombre de producteurs qui atteint 7%.

Les brocolis perdraient jusqu’à 30%

Pour la campagne 2005, cette tendance s’est sensiblement accentuée puisque la réduction des superficies atteint, selon les estimations du Cenaldi plus de 10% des surfaces et affecterait les tonnages produits de 11%. Tous les grands légumes industriels sont concernés. Les pois, avec 24 450 hectares connaîtraient leur niveau le plus bas depuis 1980. Il faut également remonter à 1980 pour trouver une surface aussi basse que celle de 2005 : 6200 hectares, en flageolets. Les surfaces de haricots verts et beurre, premiers légumes de conserve perdraient 8% par rapport à 2004.

Alain Morice, le président du Cenaldi, juge inquiétante cette diminution des superficies qui affecte particulièrement les légumes à forte exigence en main d’œuvre, comme les brocolis qui perdraient jusqu’à près de 30%.

À la réduction des emblavements risque de s’ajouter celle des prix qui s’étaient maintenus jusqu’à l’an dernier mais qui subissent la pression alimentée par les surgélateurs du nord de l’Europe et contraignent certaines organisations de producteurs à des ajustements négatifs de leurs contrats.

Les industriels eux-mêmes subissent la pression de la grande distribution de plus en plus confrontée à la progression du hard discount. Cependant, comme le souligne Alain Morice, la recherche de la compétitivité industrielle ne doit pas se faire uniquement sur le poste matière première. Il recommande aussi la reconquête de parts de marché par une communication valorisant l’image de marque du produit.

Dans ce sens, un projet de communication transnationale, réunissant la France, la Belgique et les Pays-Bas est en cours d’élaboration. Ce projet pourrait bénéficier notamment des aides des pouvoirs publics nationaux et communautaires. Il s’agira à cette occasion de rappeler au consommateur les qualités nutritionnelles des légumes conservés et surgelés qui peuvent parfaitement s’insérer dans le programme diététique des désormais célèbres « cinq légumes par jour».

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