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Légumes : Bonduelle progresse tous segments confondus

À l'issue de l'exercice 2006-2007, Bonduelle a retrouvé une croissance conforme aux attentes et ne manque pas d'ambition, sans toutefois négliger un climat difficile sur les prix.

Au regard des exercices précédents, l’année 2006-2007 aura été celle de la confirmation pour Bonduelle. Confirmation du dynamisme du secteur, avec une vigueur des ventes sur ses trois segments, et confirmation de l’internationalisation. Les ventes du groupe ont progressé de 4,8 % à 1,253 Md Eur, un chiffre conforme aux prévisions. « La croissance a été relancée en Europe de l’Ouest, grâce aux technologies historiques. De plus, nos marques nationales ont évolué favorablement » a indiqué le p-dg Christophe Bonduelle. La conserve (+5,7%), le surgelé (+3,3%) et le frais (+4,4%) ont tous affiché de bons résultats confirmés par une hausse de la rentabilité opérationnelle, passée de 67,8 à 84 millions d’euros. Sur le mix-produit, Bonduelle a poursuivi l’augmentation du poids de ses marques qui représentent 65 % du portefeuille, contre 59 % il y a deux ans. L’accélérateur a été enclenché sur les investissements média en 2006-2007, avec 56 millions d’euros dépensés, soit un montant équivalent aux investissements industriels. « Les marchés regagnent de la valeur » a observé le directeur général Pierre Deloffre, qui a présenté les innovations du groupe.

En France, le traiteur chaud (parmentiers de légumes) va faire son apparition après l’arrivée des Famili Ball surgelées (boulettes de légumes). MacDonald’s va proposer d’octobre à décembre des Croq’O Légume fabriqués par Bonduelle, des bouchées de carottes ou de maïs enrobées de céréales.

Tensions sur les prix

Ce développement pourrait être étendu à l’étranger, ou Bonduelle est dorénavant bien implanté. L’achat de la totalité du Canadien Carrière va permettre de répartir l’activité en trois tiers dès cet exercice (France, zone euro hors France et reste du monde). Sur un plan industriel, un investissement total de 76 millions d’euros est prévu en 2007-2008, avec par exemple le doublement de capacité de l’usine portugaise de Santarem (légumes grillés surgelés) qui arrive à saturation ou l’extension du site de Rosporden (Finistère). Les travaux en cours doivent porter sa capacité de 24 000 à 40 000 tonnes en deux ans, pour absorber la demande en produits traiteur. La coopérative Val Nantais (mâche) va investir 9 millions d’euros pour quadrupler ses volumes, absorbés à plus de 80 % par Bonduelle. Ces perspectives restent cependant sous la menace des aléas climatiques et de la hausse des prix des matières premières. Sur ce deuxième point, Bonduelle pourrait être amené à arbitrer entre ses différentes zones de production pour « optimiser son approvisionnement » et prendre en compte de possibles défections d’agriculteurs, attirés par des céréales au plus haut. Après des hausses de tarifs fixées entre 4 et 5 % en juillet, l’entreprise du Nord affirme par la voix de son pdg qu’elle va « mieux payer les producteurs, mais également répercuter la hausse des matières premières dans un an ». D’ici là, la Loi Galland aura été réformée, ce qui laisse entrevoir, selon Christophe Bonduelle, « des risques de guerre des prix », mais également un « dynamisme retrouvé des marques ».

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