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Légume frais : la Sica Saint-Pol devra encore plus innover

L’année 2005 a été plus clémente pour la Sica Saint-Pol, numéro 1 du légume frais, avec un chiffre d’affaires en hausse. Mais la conjoncture reste difficile.

En dépit des vents contraires rencontrés en 2005 (augmentation des coûts énergétiques, pression à la baisse sur les prix), la Sica Saint-Pol (Saint-Pol de Léon, Finistère) maintient son cap vers l’innovation et la segmentation. La première organisation de producteurs de légumes frais de France a réalisé en 2005 un chiffre d’affaires de 240 millions d’euros avec 350 000 tonnes de légumes apportées par 1 500 exploitations. Près du tiers a été exporté.C’est 20 millions de mieux que la catastrophique campagne 2004 qui avait vu s’effondrer les prix des productions phare du nord Finistère (chou-fleur et tomate), et pratiquement aussi bien que 2003. Le département horticulture de la Sica (département appelé Kérisnel) représente près de 17 % du CA.En 2005, les prix du marché ont été plus soutenus et les variétés vedettes de l’OP connu peu de périodes d’invendus. Le chou-fleur d’hiver, poids lourd de la production a été « demandé vers toutes les destinations » -il s’exporte à 60 %-.

Le marché a bénéficié de la dégradation de la qualité des choux italiens à cause d’une forte pluviométrie, selon la Sica. En dépit d’une érosion des surfaces, l’artichaut, emblème de la région a également connu une bonne année.

Parmi les 25 légumes de la gamme commercialisée sous la marque régionale Prince de Bretagne, plusieurs variétés ont connu des campagnes plus difficiles, comme l’endive, la pomme primeur…

Des coûts énergétiques en hausse

S’il progresse, le chiffre d’affaires de la Sica masque une réalité quelque peu différente. Le président de la Sica, Pierre Bihan-Poudec souligne en particulier l’augmentation des coûts énergétiques qui amoindrissent la rentabilité des producteurs sous serres (tomates, fleurs). Il constate aussi que « la morosité de la consommation et la progression du hard-discount en France ont (…) accentué la pression sur les prix de vente au quotidien » en 2005.

Depuis la réforme de la PAC et l’abandon du système de la gestion de marché qui offrait des possibilités de dégagement en cas d’excédents, les producteurs de légumes travaillent sans filet. Stratégie prônée par la Sica : certification des exploitations et segmentation. Au socle commun Agri Confiance adopté par l’ensemble des exploitations se superpose la certification Eurep Gap : 150 exploitations sont actuellement agréées (une sur dix), l’objectif étant de passer à 300 « d’ici la fin de l’année». Selon la Sica, Eurep Gap a permis à différentes productions de se différencier sur le marché et de relancer leurs ventes. Comme les salades pour l’industrie, des fleurettes de choux-fleurs, des artichauts préemballés micro-ondables, etc.

Et de poursuivre : « les politiques d’innovation et de segmentation assises sur la certification des exploitations doivent être poursuivies et accentuées, avec une attention particulière pour les marchés à l’exportation.»

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