Aller au contenu principal

Léger rebond pour le soja

Le marché des oléagineux monte ou descend dans un tunnel assez étroit en fonction de l’humeur des opérateurs et de leur sentiment face à la crise financière. Le moral est plutôt bon en ce début de semaine et les cours sont en hausse.
Si l’on regarde dans le rétroviseur ce qui s’est passé la semaine dernière, on peut constater que les chiffres de l’économie mondiale ne rassurent guère. Le ralentissement de la croissance chinoise au cours du troisième trimestre confirme une situation morose. La crise de la dette en Europe est toujours au premier plan des inquiétudes et les indécisions des dirigeants européens sont préjudiciables. L’euro ballotte et les Bourses de valeur ont à nouveau glissé. Après la reprise d’il y a quinze jours, le complexe oléagineux à Chicago a été particulièrement touché par les liquidations et les prises de profit. Dans la seule séance du 19 octobre dernier, les fonds auraient liquidé 11 000 contrats sur le marché de Chicago, ce qui est conséquent.

Le soja retrouve des couleurs

Si le marché à terme baisse, les prix pour les marchandises échangées sur le marché intérieur américain ont mieux résisté. Malgré la récolte qui a fortement progressé (deux tiers des surfaces récoltées), les producteurs vendent le strict nécessaire et, forts de stocks particulièrement serrés, préfèrent attendre une accalmie des marchés financiers. Autre facteur qui milite pour un repli des cours : l’amélioration des conditions climatiques en Amérique du Sud. La Niña reste menaçante… Mais les récentes pluies devraient permettre une implantation correcte, notamment en Argentine où, selon le Buenos Aires Cereal Exchange, les surfaces dédiées au soja devraient rester au même niveau que l’an dernier (18,5 millions d’hectares).
Dans la baisse, malgré quelques rumeurs de résiliations, il semble plutôt que les Chinois soient toujours là et achètent des cargos supplémentaires de fèves américaines. Selon Oil World, la Chine pourrait importer 58,5 millions de tonnes de soja au cours de la campagne 2011-2012, dont un peu moins de la moitié proviendrait probablement des États-Unis (22-23 millions de tonnes).
Est-ce au regard de ces nouvelles rassurantes ou tout simplement parce la plus grande crainte des opérateurs est la stabilité, toujours est-il que le marché du soja sur ce début de semaine retrouve quelques couleurs.

Le colza chahuté

Les cours du colza sur le marché à terme ont comme en soja de nouveau été très chahutés la semaine dernière. Le contrat février traitait même jeudi dernier en cours de séance à son plus bas niveau depuis début août (410 euros la tonne) avant de rebondir quelque peu. Dans ce contexte de forte volatilité, les affaires ont peiné à se développer. Le marché manque de signes directionnels. Le bilan de la graine est tendu, mais la demande est tétanisée par des marges réduites et des débouchés qui s’annoncent plus difficiles pour les produits finis. Sur le rapproché, les affaires semblent bouclées, à part encore quelques lots qui se négocient sur la Moselle. L’ensemble des intérêts se concentrent sur les livraisons de janvier-mars.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio