L’Efsa publie 450 avis sur des allégations « fonctionnelles »
Publié le 1 octobre 2009
- Par
Sylvie Carriat
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (l’Efsa) rend ses premiers avis sur les vertus de micronutriments (vitamines et minéraux).
Sauf incident, l’autorité sanitaire européenne doit avoir mis en ligne quelque 450 avis en ce qui concerne les propriétés « fonctionnelles » de vitamines, de minéraux et de quelques probiotiques. Cette liste se réfère à l’article 13 du règlement européen sur les allégations nutritionnelles et de santé. Elle met en rapport des micronutriments et un état physique ou psychique, comme « calcium » et « santé des os ». Elle exclut les rapports au risque de maladie et à la santé infantile (relevant de l’article 14).
Chantier en cours
En publiant cette liste de 450 avis, l’autorité européenne ne réalise qu’un peu plus d’un dixième du travail que lui a soumis la Commission européenne. Cette dernière lui a fait parvenir à ce jour plus de 4 000 propriétés présélectionnées sur la base de dossiers suffisamment étayés. Ces propriétés et les mentions de leurs dossiers scientifiques sont consultables sur le site de l’Efsa, à travers quatre fichiers. On y trouve par exemple (en anglais) « vitamine B6 » et « état mental et performance », « caféine » et « métabolisme des graisses » ainsi qu’une multitude de substances comme la fibre de betterave ou les extraits de melon et leurs références scientifiques. Ces 4 185 « entrées principales » recouvrent en fait quelque 10 000 allégations possibles, avertit l’Efsa, qui du coup n’aura jamais bouclé son travail d’ici à la fin de l’année 2009. La Commission européenne devait publier en janvier 2010 une liste positive de toutes les propriétés nutritionnelles reconnues. En parallèle, l’autorité sanitaire européenne poursuit ses expertises sur les allégations médicales ou de santé infantile (article 14) soumises par les IAA. À ce jour, l’Efsa a rendu 55 avis (couvrant 52 demandes), ayant retiré 16 demandes sur un total de 254.
Le droit d’étiqueter un produit alimentaire pour vanter ses propriétés reconnues par l’Europe n’est pas acquis. L’Union européenne doit encore statuer sur les types de produits admis ainsi que sur les profils nutritionnels qui conditionneront ces allégations. Un dossier politique supposé aboutir cette année.